Tous les amateurs de gastronomie ont un jour qualifié l’auteur d’un bon plat ou un chef remarquable de «cordon-bleu». A l’origine, cette locution renvoie à une distinction remise au Moyen Age aux plus méritants.
Il s’agissait en effet du ruban accroché à la croix de Malte, qui était la plus haute décoration de l’ordre du Saint-Esprit, fondé par le roi Henri III (1551-1589). Les chevaliers de cet ordre étaient ainsi surnommés «les cordons-bleus» et comptaient parmi l’élite du royaume de France.
Or, comme ils étaient également connus pour se réunir en une sorte de club de fins gourmets, afin de cultiver l’art du bien manger, la référence à la bonne cuisine s’est rapidement imposée.
La médaille et l’appellation ont ensuite été abolies au moment de la Révolution de 1789 (et remplacées par la Légion d’honneur), mais l’expression, elle, a perduré.