Une semaine après avoir publié une première bande annonçant la date de diffusion de la saison 5 de Black Mirror au 5 juin, Netflix dévoile les premières images des trois épisodes qui la composeront.
Alors que les deux saisons précédentes comptaient six épisodes chacune, ce cinquième chapitre n’en proposera que trois. Ou plutôt quatre, si on inclue l’épisode interactif Bandersnatch mis en ligne en décembre 2018. Si la bande annonce générale de la saison 5 avait permis de donner un premier aperçu des thèmes qui y seront abordés, les trois nouvelles vidéos promotionnelles publiées par Netflix permettent d’en savoir plus sur les spécificités de chacun des épisodes.
«Black Mirror : Smithereens» - L’addiction aux nouvelles technologies
Dans cet épisode, l’acteur Andrew Scott (Fleabag, Sherlock) incarne le chauffeur d’une société de transport parti chercher un client à l’aéroport. L’homme écoute une bande audio de méditation lui conseillant de se concentrer sur sa respiration, probablement pour tenter de maîtriser ses émotions. Quand son client lui indique sa destination – Smithereen – le chauffeur paraît intriguer. Peu de temps après, il lui braque une arme dans le visage, et le prend en otage.
La raison de son acte ? Si on recoupe la bande annonce de cet épisode avec celle – plus générale – de la saison 5, le chauffeur semble excédé par l’usage excessif des téléphones portables et des notifications incessantes. Et manifestement, un site d’information continu (ou un réseau social), où sa prise d’otage est commentée en direct, serait l’illustration numérique de cette dérive consumériste. La personne retenue contre son gré par le chauffeur paraît être un employé de ce site, et servira probablement à faire la démonstration de l’addiction malsaine de la population aux nouvelles technologies et aux «breaking news». Le mystère reste entier sur l’identité du personnage aperçu à la fin de la bande annonce (l’acteur Topher Grace, vu dans la série That 70’s show).
«Black Mirror : Rachel, Jack et Ashley Too» - Les limites de l’intelligence artificielle
Miley Cyrus intègre le monde effrayant de Black Mirror dans le rôle d’une artiste prénommée Ashley qui, si elle est une véritable star auprès de la jeune génération, semble être rongée par la dépression. Probablement poussée par son entourage – qui semble déterminé à exploiter la notoriété de la jeune femme sans se soucier outre-mesure de son bien-être (préférant la droguer plutôt que de la soigner) – Ashley se retrouve à faire la promotion d’une poupée connectée dotée d’une intelligence artificielle appelée Ashley Too. Et ce malgré le fait qu’elle semble être une bombe à retardement prête à exploser à tout instant.
Grande fan de l’artiste, Rachel, une jeune lycéenne solitaire va faire l’acquisition de la poupée. Mais alors qu’elle est avec une amie, l’appareil se met à hurler, exigeant qu’on lui enlève le câble enfoncé dans son derrière. La poupée vient-elle de développer une conscience qui lui est propre ? Ou s’agit-il d’une intelligence artificielle liée directement à Ashley, dont l’état psychique est au plus mal ? Cet épisode devrait offrir une vision plutôt sinistre de l’intelligence artificielle à porter de tous, et des limites de la célébrité.
«Black Mirror : Striking Vipers» - La réalité virtuelle comme échappatoire
Un homme et sa femme tentent d’avoir un second enfant. Dans le rôle du mari, les téléspectateurs retrouvent Anthony MacKie (Avengers : Endgame), qui cherche manifestement à échapper aux conseils d’une application mesurant le taux de fertilité idéal des deux partenaires pour concevoir un deuxième bébé. L’homme apparaît distant et désintéressé par son épouse, ce que cette dernière ne manque pas de remarquer. Pendant ce temps-là, un de ses amis lui montre une photo de sa dernière conquête.
N’y tenant plus, sa femme lui demande d’expliquer son comportement, et tente de lui faire avouer une infidélité qu’il nie formellement. Mais le mari semble bel et bien avoir l’esprit ailleurs, et paraît très concentré sur son téléphone portable. Jusqu’au moment où on le voit s’isoler dans une pièce pour plonger dans une réalité virtuelle (on retrouve les lentilles aperçues dans l’épisode 3 de la saison 1) lui permettant d’échapper à un quotidien devenu manifestement trop pesant pour lui. On ignore totalement ce qu’il va chercher. Mais cela semble avoir une profonde influence sur sa vie de famille.