Happy birthday ! Le célèbre capitaine Haddock fête ses 80 ans en cette année 2021. Apparu pour la première fois en 1941, le marin grognon reste un des personnages de bande dessinée le plus connu et aimé des Français.
L'occasion de (re)découvrir cinq anecdotes sur les aventures de Tintin (créées elles en 1929).
Tintin n'a pas toujours eu de houppette
S'il y a bien un signe distinctif qui permet de reconnaître Tintin immédiatement, c'est sa houppette. Pourtant, dans les premières planches de sa première aventure, «Tintin au pays des Soviets», publiée en 1930, une simple mèche de cheveux lui barrait le front. C’est en travaillant sur la planche numéro 8 de l’album qu’Hergé a eu l’idée de la houppette. L’auteur, qui voulait mettre en scène une course-poursuite, avait décidé de donner une impression de vitesse en relevant cette petite mèche face au vent. Une touche de style qui a tellement plu au dessinateur belge, qu’il a décidé de la conserver pour le reste de son histoire et… les vingt-trois albums suivants.
Des noms à l'orignie floue
Hergé n'a jamais véritablement expliqué d'où lui était venue l'idée du nom Tintin. Il a simplement expliqué avoir choisi dans l'urgence des sonorités qui lui plaisaient. Comme pour Milou. Néanmoins, ce Tintin ne venait pas de nulle part. Le dessinateur a toujours évoqué l'influence du travail de Benjamin Rabier, créateur du personnage de Tintin-Lutin, dont les histoires ont accompagné la jeunesse de Hergé. Tintin était d'ailleurs le surnom donné parfois à l'époque à certains prénoms à la mode tels Martin, Corentin ou Augustin. Le capitaine Haddock, lui, devrait son nom au célèbre poisson mais aussi à une famille de marins dont huit de ses membres sont devenus capitaine ou amiraux au cours du même siècle.
Le rival du général de Gaulle
«Au fond, vous savez, mon seul rival international, c'est Tintin! Nous sommes les petits qui ne se laissent pas avoir par les grands. On ne s'en aperçoit pas à cause de ma taille...» Cette phrase rapportée par l'ancien ministre de la Culture André Malraux dans «Les chênes qu'on abat», a été prononcée par le général de Gaulle. Une boutade qui illustre l'importance du célèbre reporter, et son influence jusque dans les plus hautes sphères de l'Etat.
Des aventures traduites dans plus de 100 langues
Les albums de Tintin ont traversé les frontières. En 90 ans, plus le reporter a ainsi appris plus de 100 langues différentes. La première traduction datant de 1946, à destination de la population flamande de Belgique. Ont ensuite suivi l'Anglais bien-sûr, mais aussi le Turc, l'Islandais, le Grec ou encore le Mongol. Et les langues régionales ne sont pas oubliées puisque plus de 40 traductions existent (Corse, Alsaciens, Tahitien...).
Le clin d'œil d'Astérix
Le monde de la bande dessinée est une grande famille, et les hommages entre auteurs sont communs. Ainsi, dans Astérix légionnaire, Uderzo a coiffé le légionnaire belge Mouléfix d'une houppette rousse qui rappelle immédiatement Tintin. Un autre hommage à Hergé s'est en outre glissé dans Astérix en Belgique, puisque Dupond et Dupont en personnes font leur apparition au détour d'une case.