Accusé de harcèlement sexuel à plusieurs reprises, le célèbre photographe américain Terry Richardson a été banni de toutes les publications du groupe Condé Nast International. Ce dernier comprend notamment les magazines Vogue, Glamour ou encore GQ).
C'est via un communiqué signé du vice-président de Condé Nast, James Woolhouse, et diffusé au sein du groupe, que la décision a été annoncée. «Je vous écris à propos d'une affaire importante. Condé Nast ne souhaite plus travailler avec le photographe Terry Richardson. Tous les shootings qui ont été commandés ou tous les shoots réalisés mais pas encore publiés doivent être supprimés et remplacés par du nouveau contenu. Pouvez-vous s'il vous plaît confirmer que cette directive va être appliquée à votre marché immédiatement.», pouvait-t-on lire.
Si Terry Richardson traîne une mauvaise réputation depuis des années, les raisons exactes pour lesquelles ce communiqué a été diffusé maintenant, dans l'urgence, restent floues. Certes, l'affaire Weinstein a éclaté et remis en lumière les agissements de nombreux hommes. Mais les dernières accusations connues contre le photographe remontent à 2014, lorsque le mannequin Emma Appleton avait diffusé un SMS que lui avait envoyé Terry Richardson : «Si je peux coucher avec toi, je t'arrangerai une séance photo pour Vogue à New York», pouvait-on lire. A l'époque, Vogue avait déja suspendu sa collaboration, mais avait levé l'interdiction quelque temps plus tard.
On peut ainsi se demander si de nouvelles accusations contre Terry Richardson ne sont pas sur le point d'être rendues publiques. Le Times a d'ailleurs publié un article le week-end posant la question de savoir pourquoi le photographe était toujours aussi côté dans le milieu de la mode malgré les multiples accusations dont il fait l'objet. Le journaliste l'y surnommait même le «Harvey Weinstein de la mode».