(Article écrit le 25 avril 2017) La franchise cinématographique «L’Arme Fatale» était une vraie réussite. Et son adaptation à la télévision n’est pas mal non plus.
Lancée le 12 octobre dernier sur la chaîne américaine Fox, l’adaptation en série de «L’Arme Fatale» - dont TF1 démarre la diffusion sur son antenne le 2 mai prochain à 21h – était un pari risqué tant son succès sur grand écran fût grand. Et qui dit succès, dit exigences des fans en droit de se demander comment l’alchimie entre Mel Gibson et Danny Glover sera capable de renaître avec de nouveaux interprètes, et dans un format narratif complètement différent.
C’est pourtant le tour de force réussi par le showrunner, Matt Miller, qui a su prendre assez de distances avec les films pour mieux éviter les déceptions, en gardant à la fois l’esprit du «buddy movie» avec son lot de scènes d’actions mélangées, des dialogues ciselés, et de situations cocasses. Les téléspectateurs vont donc retrouver deux personnages qu’ils connaissent bien - Martin Riggs et Roger Murtaugh - qui, dans cette version sérielle, ne possèdent pas tout à fait la même dynamique que dans les films de Richard Donner. Et c’est tant mieux.
Le premier a perdu sa femme, qui était enceinte, dans un accident de voiture. Six mois plus tard, le voilà de retour au sein de la police de Los Angeles. Instable, voir suicidaire, il se fait remarquer par son nouveau coéquipier, Roger Murtaugh donc, lors d’un braquage explosif. Des situations que ce père de famille qui se remet doucement d’une crise cardiaque préfèrerait éviter le plus possible. Mais avec un tel coéquipier, c’est plutôt mal engagé.
Dotée de dix-huit épisodes, cette première saison s’avère captivante avec une belle énergie, de l’action, et des personnages plus fouillés qu’on ne le croit. Clayne Crawford, aperçu dans l’excellente «Rectify», se montre à la hauteur de sa colossale mission dans le rôle de Martin Riggs. Damon Wayans apporte ce qu’il faut de second degré et de tendresse dans celui de Roger Murtaugh. Alors, oui, la série n’a rien de révolutionnaire et enchaîne ses épisodes de la manière la plus classique qui soit. Mais pour ceux qui souhaitent se coller devant le mardi soir, histoire de se détendre et de passer un bon moment, «L’Arme Fatale» se révèle être une valeur sûre qui «fait le job».
L’arme fatale, à partir du 2 mai à 21h sur TF1