Lorsque l’on fixe un délai qu’il convient de ne pas dépasser, on dit souvent qu’il s’agit du «dernier carat».
L’expression trouve son origine dans le domaine de la joaillerie, et plus particulièrement de l’or. Le degré de pureté de ce métal se mesure en effet, depuis le Moyen Age, sur une échelle allant de 1 à 24 carats. Ainsi, une pièce contenant 24 parts d’or, soit la totalité des carats, est considérée comme parfaitement pure.
Le fait d’atteindre le «dernier carat», le 24e, renvoyait donc à la notion de perfection, à une chose au-delà de laquelle on ne peut aller. L’idée de cette limite totalement infranchissable a été petit à petit transformée, en y associant un impératif temporel, ce qui a donné son sens à l’expression que nous connaissons et employons aujourd’hui.
D’autres avaient été inventées à la même époque en s’inspirant de ce système de mesure de l’or, mais ne sont désormais plus utilisées. C’est notamment le cas du «calomniateur à vingt-quatre carats», qui désignait alors un menteur invétéré.