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Un G20 potentiellement explosif à Osaka, suspendu au duel Chine-États-Unis

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le Premier ministre japonais Shinzo Abe, à Osaka le 27 juin 2019 [- / EGYPTIAN PRESIDENCY/AFP/Archives] Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le Premier ministre japonais Shinzo Abe, à Osaka le 27 juin 2019 [- / EGYPTIAN PRESIDENCY/AFP/Archives]

Rarement un G20 s'est-il annoncé si potentiellement explosif: répit ou rupture, c'est à Osaka que se nouera peut-être l'avenir de la relation Chine et États-Unis, sur fond de nombreuses fractures internationales, allant du climat à l'Iran.

Les dirigeants des 20 plus grandes puissances se réunissent vendredi et samedi dans cette grande cité portuaire de l'ouest du Japon.

Avant l'entrevue qui sera très scrutée entre Donald Trump et Xi Jinping, prévue samedi, le président américain a donné le ton, critiquant vivement, et pour diverses raisons, l'Inde, l'Allemagne, et même le pays hôte du G20, sans oublier la Chine.

Saura-t-il adoucir sa rhétorique et ses positions tranchées pour parvenir à s'entendre avec son rival chinois?

- Huawei dans la balance? -

Sommet du G20 à Osaka [Valentina BRESCHI / AFP]
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Sommet du G20 à Osaka

L'analyste Ebrahim Rahbari de CitiFX évalue à 60% la probabilité d'un "accord de reprise des négociations, avec pour but ultime un accord complet, mais avec peu d'effet dans l'immédiat si ce n'est de repousser la menace de taxes douanières supplémentaires sur les importations chinoises".

Ce serait déjà un soulagement pour ceux qui redoutent l'impact de cette guerre commerciale sur la conjoncture mondiale.

Mais ce n'est pas gagné, si l'on en croit un article du Wall Street Journal affirmant que la Chine comptait poser ses conditions, parmi lesquelles la levée des sanctions américaines contre son fleuron technologique Huawei. Ce que Larry Kudlow, conseiller économique de Donald Trump, a toutefois fermement démenti.

Le duel sino-américain risque en tout cas d'éclipser les autres discussions prévues au G20, sur des thèmes très variés allant de la participation des femmes à la vie économique jusqu'à l'intelligence artificielle. Ce qui agace le président français Emmanuel Macron, arrivé dès mercredi au Japon.

Donald Trump dîne avec le Premier ministre australien Scott Morrison, à Osaka le 27 juin 2019 [Brendan Smialowski / AFP]
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Donald Trump dîne avec le Premier ministre australien Scott Morrison, à Osaka le 27 juin 2019

"On est capturé par une tension qui doit être un accord entre les États-Unis et la Chine. C'est une mauvaise méthode. Le commerce n'est pas un jeu", a-t-il insisté jeudi, espérant une "parole forte" du G20 sur le multilatéralisme.

Une source gouvernementale japonaise a reconnu "des difficultés pour faire converger ces différences d'opinion" non seulement sur le commerce, mais aussi sur le climat. Donald Trump, qui a décidé de se retirer de l'accord de Paris de 2015, bouscule régulièrement ses partenaires à ce sujet.

- La santé de Merkel -

Les regards se tourneront aussi vendredi vers Angela Merkel, dont l'avion doit atterrir en tout début de matinée, heure locale, à Osaka.

La chancelière allemande de 64 ans a été prise d'une crise de tremblements en public pour la deuxième fois en moins de 10 jours.

"Il n'y a pas d'annulations de rendez-vous pour aujourd'hui et demain, la chancelière va bien, elle se rend comme prévu en avion à Osaka", a dit dans la foulée la chancellerie. Sans vraiment parvenir à dissiper les inquiétudes sur la santé de celle qui semblait jusqu'ici une dirigeante infatigable, même et surtout lors d'éprouvantes discussions internationales.

Le chef d’État russe Vladimir Poutine doit, lui, arriver peu après, avec au programme de sa journée un entretien avec Donald Trump et d'inévitables discussions sur l'Iran, en pleine escalade des tensions dans la région.

Le président russe cherchera probablement à raisonner Donald Trump, lequel évoque désormais une guerre qui "ne durerait pas longtemps" contre Téhéran, accusé de course à l'arme nucléaire.

La France a aussi promis de faire "le maximum" sur ce dossier.

"Il n'y a pas de guerre courte. Quand il y a un début de guerre, on sait quand elle commence, on sait rarement quand ça finit", a ainsi lâché Emmanuel Macron devant la presse.

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