Un bombardement américain a tué jeudi plus de 100 combattants d'Al-Qaïda en Syrie dans un "camp d'entraînement" de la province d'Idleb, a annoncé vendredi le Pentagone.
"Les frappes américaines ont tué plus de 150" djihadistes d'Al-Qaïda depuis le 1er janvier, a précisé le Pentagone, ajoutant que cette "rapide succession" de frappes avait pour but notamment de semer "la confusion" dans le groupe extrémiste.
Des sources syriennes avaient déjà annoncé la mort jeudi dans ce bombardement de plus de 40 membres du groupe jihadiste Fateh-al-Cham, l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda qui a officiellement rompu avec sa maison mère.
Mais un responsable du Pentagone a affirmé à l'AFP que les combattants tués appartenaient bien "au noyau dur d'Al-Qaïda".
Les frappes américaines en Syrie se sont longtemps concentrées sur le groupe Etat islamique.
Mais depuis quelques mois, les frappes visant Al-Qaïda - ou Fateh-al-Cham, selon des sources syriennes - se sont multipliées.
Le bombardement de jeudi a visé le "camp d'entraînement Cheikh Souleimane qui était opérationnel depuis au moins 2013", a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone.
"L'élimination de ce camp d'entraînement affaiblit les opérations d'entrainement et décourage les islamistes extrémistes et les groupes rebelles syriens de rejoindre Al-Qaïda sur le champ de bataille", a-t-il ajouté.
La province d'Idleb est en grande majorité aux mains de Fateh al-Cham, allié à plusieurs puissants groupes rebelles syriens.
Fateh al-Cham est exclue de la trêve entre insurgés et régime, actuellement en vigueur en Syrie, et parrainée par la Russie et la Turquie.
Le Pentagone a annoncé récemment avoir tué plusieurs responsables d'Al-Qaïda en Syrie, dont Mohammed Habib Boussadoun al-Tunisi, tué le 17 janvier dans la province d'Idleb, et présenté comme "un responsable des opérations extérieures d'Al-Qaïda".
L'annonce du Pentagone est intervenue en plein transition du pouvoir entre l'ancienne administration Obama et la nouvelle administration Trump.
Le nouveau secrétaire à la Défense James Mattis a été confirmé vendredi après-midi par le Sénat américain.
Dans un document d'orientation publié mercredi par la Maison Blanche, le président Donald Trump promet de mener des "opérations agressives" avec ses alliés de la coalition contre le groupe Etat islamique et les autres "groupes terroristes islamiques radicaux".