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«Marche des femmes» : des centaines de milliers de participants

Manifestation anti-Trump quelques heures après l'investiture du 45e président des Etats-Unis, le 20 janvier 2017 à Chicago [derek henkle / AFP] Manifestation anti-Trump quelques heures après l'investiture du 45e président des Etats-Unis, le 20 janvier 2017 à Chicago [derek henkle / AFP]

L'investiture de Donald Trump a attiré des centaines de milliers de ses partisans, mais Washington fait face samedi à une vaste manifestation d'opposants au nouveau président impulsée par des femmes et relayée par les réseaux sociaux.

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Cette «Marche des femmes», qui a réuni entre 200.000 et 500.000 personnes venues de tout le pays, témoigne à elle seule de la fracture de la société américaine. Jamais depuis quarante ans un président des Etats-Unis n'avait suscité une telle défiance à sa prise de fonctions.

Des manifestants anti-Trump à Chicago, le 20 janvier 2017 [derek henkle / AFP]

Avant même d'avoir achevé ses premières vingt-quatre heures à la Maison Blanche, le nouveau président républicain va ainsi se retrouver interpellé par de multiples catégories d'Américains d'origines très diverses, fédérés par la colère de l'élection de Donald Trump.

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Dans son discours d'investiture vendredi au Capitole, Donald Trump a donné le ton de son mandat : résolument populiste, de tendance nationaliste et en rupture implacable avec son prédécesseur, Barack Obama.

Son premier décret, signé vendredi soir dans le Bureau ovale à la Maison Blanche devant les caméras de télévision, s'inscrit dans cette ligne : il ordonne à son administration de libérer autant que possible les acteurs du système de santé des obligations de la réforme du système de santé dite «Obamacare», détestée des conservateurs pour son coût et sa lourdeur.

Donald Trump signe ses premiers décrets de président des Etats-Unis, le 20 janvier 2017 dans le bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington [JIM WATSON / AFP]

Donald Trump signe ses premiers décrets de président des Etats-Unis, le 20 janvier 2017 dans le bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington [JIM WATSON / AFP]

A son agenda, le nouvel homme le plus puissant du monde a seulement rendez-vous samedi à 9h30 (14h30 heure française) à la cathédrale Nationale de Washington pour un office oecuménique, en présence de religieux chrétiens, mormon, hindou... ainsi que d'un rabbin et d'un imam.

Son équipe a donné rendez-vous lundi pour de nouvelles décisions politiques significatives.

Des célébrités

Donald Trump : discours d'investiture [Thomas SAINT-CRICQ, Kun TIAN / AFP]

Les contestataires de la marche de samedi défileront à partir de 10h00 (15h00 heure française) sur le National Mall de la capitale fédérale, la vaste esplanade en face de laquelle le milliardaire a justement été intronisé quarante-cinquième président des Etats-Unis vendredi.

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Donald Trump n'a réussi à rassembler qu'environ un tiers de la foule qui avait acclamé Barack Obama en 2009, selon une estimation d'un expert cité par le New York Times.

Cette «Marche des femmes», principale manifestation prévue samedi, trouve sa genèse dans un simple appel posté sur Facebook qui a fait tache d'huile. Il émane d'une grand-mère, Teresa Shook, avocate à la retraite vivant jusque-là dans un anonymat paisible à Hawaï.

Une limousine en feu à Washington lors des manifestations anti-Trump le 20 janvier 2017 [ZACH GIBSON / AFP]

Le cinéaste Michael Moore, l'actrice Scarlett Johansson ou la militante des droits civiques Angela Davis sont quelques-unes des célébrités qui s'exprimeront. Les chanteuses Katy Perry et Cher soutiennent également cette initiative.

Les organisateurs auront à coeur de se montrer en nombre et dans le calme, après les violences de vendredi dans quelques rues de la capitale, qui ont conduit à l'interpellation de plus de 200 personnes.

«Pussyhat»

Manifestations anti-Trump à New York, le 20 janvier 2017 [Bryan R. Smith / AFP]

Près de 225.000 personnes avaient confirmé vendredi leur intention de participer à la marche. Certains signes confirment une forte mobilisation, comme les 1.200 autocars ayant demandé un permis de stationnement, ou l'ampleur prise par l'initiative sur les réseaux sociaux (#WhyImarch, #womensmarch, #NotMyPresident...).

La «Marche des femmes» est aussi soutenue par des dizaines d'organisations progressistes en opposition frontale avec Donald Trump: défenseurs des droits civiques, des immigrés, des musulmans, du droit à l'avortement ou des drogues douces... des écologistes, féministes, pacifistes, homosexuels, Noirs et Amérindiens, bref un melting-pot de citoyens inquiets.

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Sans compter le soutien d'Amnesty International et de Planned Parenthood, le plus grand réseau de planning familial du pays.

Une initiative baptisée «Pussyhat Project» fédère des adeptes du tricot et du crochet qui ont confectionné des chapeaux de maille rose avec des oreilles de chat pour les manifestantes. Le terme «pussy» désigne en anglais l'animal domestique, ou le sexe féminin, Donald Trump avait été filmé employant ce terme vulgaire dans une vidéo qui avait suscité l'indignation durant la campagne électorale.

Les organisatrices annoncent environ 300 «marches soeurs» dans d'autres villes des Etats-Unis dont New York, Boston, Los Angeles et Seattle, ainsi qu'au-delà des frontières américaines. Des poètes et écrivains dans une trentaine d'Etats d'Amérique et plusieurs villes du globe ont eux annoncé des lectures publiques en dénonciation de Donald Trump.

 

 

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