L'Union européenne est "assez forte" pour survivre au Brexit, a assuré mardi la chancelière allemande Angela Merkel qui a aussi prévenu le Royaume Uni qu'il ne pourra pas choisir "à la carte" de garder ses privilèges au sein de l'UE.
"L'UE est assez forte pour surmonter le départ de la Grande-Bretagne, elle est assez forte pour continuer à aller de l'avant même à 27 membres", a-t-elle jugé devant les députés allemands avant un sommet européen crucial mardi et mercredi à Bruxelles où les dirigeants se réuniront pour la première fois durant une partie de leurs débats sans le Royaume-Uni.
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"Toute proposition (des Etats membres) qui permettra une sortie de crise de l'UE en maintenant les 27 est la bienvenue", a-t-elle dit, "aujourd'hui et demain nous avons l'occasion d'avoir cette discussion (sur la réforme de l'UE) avec les autres chefs d'Etat et de gouvernement". "Le but doit être d'arriver à un résultat commun au plus tard pour le 60e anniversaire du traité de Rome en mars de l'année prochaine", a-t-elle dit, en référence au traité fondateur du projet européen.
Donner une "nouvelle impulsion" au projet européen
Lundi, Angela Merkel, le président français François Hollande et le président du Conseil italien Matteo Renzi ont annoncé vouloir proposer une "nouvelle impulsion" du projet européen notamment dans les domaines de "la défense, la croissance, l'emploi et la compétitivité".
Pas de 'choix à la carte'
Quant au Royaume-Uni, si Angela Merkel s'est de nouveau montrée compréhensive sur le délai voulu par Londres avant de déposer sa demande formelle de sortie de l'Union européenne, elle a aussi très clairement signifié aux Britanniques qu'ils ne pouvaient espérer des privilèges de l'UE sans avoir d'obligations. "On s'assurera que les négociations (sur la relation future entre l'UE et Londres) ne se déroulent pas selon le principe du 'choix à la carte'. Cela doit faire une différence d'être membre ou non de la famille qu'est l'Union européenne", a martelé la dirigeante allemande. "Celui qui sort de la famille ne peut pas s'attendre à ce que tous ses devoirs disparaissent et que ses privilèges soient maintenus", a martelé Mme Merkel.
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Elle a tout particulièrement souligné que si la Grande-Bretagne veut garder un accès au marché unique, elle devra respecter ses principes notamment la libre-circulation des personnes, alors que les partisans du Brexit ont largement fait campagne sur le thème de l'immigration. "Un accès libre au marché unique est accordé à celui qui respecte ses quatre libertés fondamentales : (la libre-circulation) des personnes, des biens, des services et des capitaux", a-t-elle insisté.
Mme Merkel a aussi une nouvelle fois exclu de démarrer les pourparlers tant que Londres n'aura pas formellement demandé à sortir de l'UE, une tâche que le Premier ministre David Cameron a décidé de laisser à son successeur qui doit être désigné d'ici au 2 septembre.