Manifestations, dégradations, blocages de lycées, agressions, heurts avec la police: les jeunes se sont de nouveau mobilisés jeudi, parfois violemment, contre la loi travail, dont François Hollande a exclu le retrait.
Comme chaque soir depuis deux semaines, des centaines de personnes se sont réunies place de la République à Paris, point de ralliement du mouvement "Nuit debout", où quelques-unes ont suivi l'interview sur France 2 du président Hollande, sur un écran installé à la hâte."Ta gueule !" crient certains. "On n'attend rien de lui", disent Paul et Clémence, fidèles du mouvement.
A la fin de l'émission, plusieurs centaines de manifestants - environ 300 selon la police - ont quitté République en criant leur intention de marcher vers l'Elysée.
Mais, déviés par un cordon de CRS, ils ont sillonné des rues des 10e et 19e arrondissements, où des casseurs sont entrés en action, brisant vitrines et abribus, vandalisant des véhicules. Une antenne de Pôle emploi a notamment été ciblée.
Des forces de police ont été déployées en nombre et les manifestants se sont dispersés par petits groupes. La police a ensuite indiqué avoir procédé à divers contrôles d'identité.
"Des enquêtes sont d'ores et déjà en cours pour identifier les auteurs de ces faits et les traduire devant la justice", a assuré la préfecture de police dans un communiqué.