La police saoudienne a essuyé des «tirs nourris» dimanche soir qui ont fait un mort dans le village natal du dignitaire chiite Nimr al-Nimr exécuté après sa condamnation à mort pour «terrorisme», a annoncé lundi l'agence saoudienne SPA.
Citant un porte-parole de la police dans la Province orientale, l'agence officielle a précisé que les forces de sécurité étaient à la recherche des auteurs de ces tirs qui ont «tué un civil et blessé un enfant de huit ans», sans faire selon elle de victime parmi les policiers.
A 23H30 (20H30 GMT) dimanche, alors que les forces de sécurité cherchaient à récupérer un «équipement lourd» non spécifié, «volé» par des inconnus dans la localité d'Awamiya, elles ont été «la cible de tirs nourris», dont l'origine n'a pas été déterminée.
Le civil tué, Ali Imran Al-Dawoud, a été qualifié de «martyr» par des utilisateurs de réseaux sociaux, affirmant qu'il avait été visé par les forces saoudiennes. L'enfant blessé par balle a été hospitalisé, mais son état est «stable», a indiqué SPA.
Bras de fer avec l'Iran
Le cheikh Nimr, virulent critique du régime saoudien, était vénéré dans la Province orientale du royaume, riche en pétrole et où se concentre la minorité chiite. Son exécution a provoqué des manifestations dans plusieurs pays musulmans et de vives réactions indignées de la part de l'Iran, grand rival de l'Arabie au Moyen-Orient.
Celle-ci a annoncé dimanche soir la rupture des relations diplomatiques avec l'Iran pour protester notamment contre l'attaque de son ambassade à Téhéran.