Trois mois après avoir fait sensation à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, l'iconoclaste Philippe Katerine dévoile ce 8 novembre «Zouzou». Voici trois choses à savoir sur ce nouvel album qui ravira ses fans de la première heure.
Un titre qui a fait le tour du monde
«Sous mon bob», le premier extrait, sorti début juin, avait fait beaucoup moins de bruit qu’elle : la chanson «Nu», interprétée tel un Dionysos lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris dans le plus simple apparat - si ce n’est de la peinture bleue sur tout le corps - est extraite de ce disque. Adulée par certains, décriée par d'autres, la séquence n'avait «aucune intention d'offenser, puisque tout ça était bien innocent», a-t-il récemment confié à l'AFP. Quelques individus se sont plaints auprès de moi, et j'ai admiré aussi le fait qu'ils aillent devant moi pour dire des choses, plutôt que dans l'anonymat des réseaux», a-t-il ajouté.
Philippe Katerine est tout simplement tout "Nu", aidé par les haltérophiles de l'équipe de France #paris2024 pic.twitter.com/nEGFetR7As
— France tv (@FranceTV) September 14, 2024
Un album qui a du chien
«Zouzou» tient son titre du nom de la chienne que Phlippe Katerine a adoptée il y a quatre ans avec sa compagne, la comédienne Julie Depardieu. Zouzou, qui prend d’ailleurs la pose sur la pochette avec son maître, a rejoint la petite famille composée de leurs deux enfants et d’Edie, l’aînée, née d’une précédente relation et dont on entend les talents d’imitatrice dans l’album.
A propos du choix de ce titre, Philippe Katerine a déclaré à l'AFP : «On n'est pas loin de zinzin. On n'est pas loin de zozo. On n'est pas loin de zizi. C'est également le nom de notre petite chienne que nous avons depuis quatre ans et qui partage notre quotidien. C'est une chienne de chasse, toujours aux aguets. Elle aime les caresses (...) Quand un animal de compagnie est dans une famille, toutes les mains passent par elle, tous les cœurs aussi. C'est le point commun de tous et toutes dans la famille. C'est pour ça que j'ai appelé l'album comme ça, parce que c'est le mot-clé pour exprimer ces quatre années que j'ai passées, que je peux qualifier de bonheur.»
De l’humour toujours et du spleen
Dans «Zouzou», sans sacrifier à sa loufoquerie et son espièglerie légendaires - le chanteur ne se privant pas d’évoquer les poils blancs sur les testicules ou les crottes de chien – retrouve néanmoins la poésie qui faisait le charme aussi de ses tout débuts, bien avant ses succès comme «Louxor» (2005) ou «La Banane» (2010). Philippe Katerine y évoque les aléas de la cinquantaine avec un spleen certes parfois trivial mais empreint d’une réelle poésie. Une manière amusée de s'inquiéter aussi du temps qui passe. Exemple sur «Que deviens-tu ?» dans laquelle, sur des notes d’un prélude de Bach, il dialogue avec… son pénis en berne.
Pour lui «Zouzou» est une journée comme il aime à la vivre. «C'est-à-dire que vous sortez du lit, vous êtes plein de pep's. Moi, je suis de plus en plus matinal. Donc, j'aime bien commencer fort comme ça. D'ailleurs, le disque commence assez puissamment. On passe par diverses humeurs. C'est pour ça que les chansons ont des couleurs très différentes. J'ai voulu passer une journée idéale avec ce disque, une journée pleine de surprises», a expliqué celui qui entamera en avril, pour la première fois, une tournée des Zéniths.