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«Imposteur» : tout savoir sur le nouvel album de Julien Doré qui sort ce vendredi 8 novembre

Près de 20 ans après ses débuts, l’artiste livre un album de reprises. [THOMAS SAMSON / AFP]

Dans son nouvel album intitulé «Imposteur» qui sort ce 8 novembre, Julien Doré, 42 ans, revisite les titres des autres, avec la fantaisie qui le caractérise.

Julien Doré manie à merveille l’autodérision et l’humour pince-sans-rire. Il le prouve encore avec son nouvel album, baptisé ironiquement «Imposteur» qui sort ce vendredi 8 novembre. 

Le concept : livrer une nouvelle version de reprises de chansons qui ont fait son succès et/ou ont inspiré son univers. L’on se souvient que l’ancien candidat de «Nouvelle Star», émission qui l’avait révélé en 2007, avait livré des interprétations très personnelles de tubes qui avaient laissé jury et public pantois telle que sa version très habitée de «Moi... Lolita» d'Alizée devenue culte.

Assez inédite à l'époque, cette manière de s'approprier les musiques des autres est depuis lui devenue un passage quasi obligé pour tous les candidats dans ce type de programmes TV. 

Tout un symbole    

Chanteur mais aussi auteur et compositeur, Julien Doré est depuis la Nouvelle Star devenu une figure incontournable de la scène française, qui fait danser les foules lors de tournées à guichets fermés sur ses tubes «Paris-Seychelles», «Coco Câline», «Les limites», «Le lac», en passant par des hymnes imparables comme «Nous» ou encore «La fièvre». Il n’a plus grand-chose à prouver, mais le syndrome de l’imposteur trotte toujours dans sa tête...

«Aujourd’hui, dans le domaine artistique, mais aussi dans notre vie, je pense que l’imposture est partout dans la vie d’un être humain. On se pose la question de savoir si on le mérite, si on a le droit d’être heureux», dit-il.

«Une émission, Nouvelle Star, m’a offert à l’époque la légitimité de chanter et avec elle, le syndrome de l’imposteur qui, depuis, trotte dans ma tête comme un poney saoul», a-t-il écrit sur son site.

«Cela fait des années que je souhaitais revisiter à ma façon dans un album, les chansons des autres qui ont fait de moi l’imposteur chanceux que je suis. 17 ans après le voici», annonce-t-il.

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A l’époque de la Nouvelle Star, alors âgé de de 25 ans, Julien Doré avait l’habitude de porter une barrette dans les cheveux, et c’est cet accessoire qu’il a naturellement choisi d'ériger en star sur la couv de l’album. «Je ne réalisais pas que cet accessoire allait dessiner le gars que je suis aux yeux des spectateurs, a-t-il confié dans une récente interview pour Vanity Fair. Alors, dix-sept ans après, je trouvais ça intéressant de m'effacer pour laisser place à cet objet usuel promu au rang de symbole».

Ne pas se prendre au sérieux 

Sorti le 29 août dernier, le premier single d’«Imposteur» donnait le ton, bien décalé de l’opus. Le clip de «Pourvu qu’elles soient douces», reprise du titre de Mylène Farmer, faisait un clin d'oeil à la Nouvelle Star en intégrant un bandeau d’appel à votes comme ceux des concours de chant télé, mais ici en les détournant pour proposer aux fans de faire un don pour la SPA.

Le deuxième extrait d'«Imposteur», dévoilé fin septembre, a creusé le sillon d’une autodérision certaine avec «Toutes les femmes de ta vie», tube des L5 qui ont elles-mêmes participé au clip.

Des chansons très populaires

«Imposteur» c’est aussi une collaboration avec Francis Cabrel sur «Un homme heureux», de William Sheller, ou une autre encore avec Hélène Segara sur une chanson italienne bien connue, «Sarà perché ti Amo», du groupe Ricchi et Poveri.

«Ce sont toutes des chansons qui ont un point d’ancrage avec ma vie, des chansons que j’ai aimées et qui font partie de mes souvenirs», précise Julien Doré au micro de RTL.

«Quand je reprends ‘Les Démons de Minuit’, je fais appel à des souvenirs communs, accrochés quelque part dans notre enfance, a expliqué le chanteur à Vanity Fair. Pareil pour ‘Pull Marine’ d'Isabelle Adjani, qui vient réveiller des sensations d'enfance».

Beaucoup de travail

A ceux qui lui reprocheraient de jouer la carte de la facilité, il confie : «En fait, je fais un album de reprises comme nous tous lorsqu'on chante sous la douche, dans la voiture ou en allant courir - à ceci près que je travaille pendant deux ans avec beaucoup de soin sur les arrangements et la musicalité puisque c'est ma passion. À ceci près, aussi, que je ne cours pas. Je déteste ça, c'est bien trop fatigant».

Pour l’AFP, il souligne encore que l’exercice est plus difficile qu’il n’en a l’air : «J'ai découvert que faire un album de reprises, c'est tellement infini, quasiment deux ans de travail, des soins à apporter aux arrangements, à la voix. C'est un travail pas loin d'être supérieur dans le temps à mes albums de chansons originales».

Une guest vraiment pas comme les autres

Se refusant aucune excentricité, il s’est fait plaisir sans restriction sur le cast des collaborateurs d’un jour… Et son audace a payé. Après avoir sans trop y croire contacté l'actrice américaine Sharon Stone sur les réseaux sociaux pour lui proposer de chanter avec lui, contre toute attente, cette dernière lui a répondu qu’elle ne serait pas contre une petite reprise de «Paroles, Paroles», de Dalida.

«Elle m'a précisé qu'elle n'avait jamais chanté mais qu'elle était partante. Le jour de son arrivée, je stressais beaucoup mais je me suis rendu compte qu'elle stressait encore plus. Elle m'a dit : ‘Je ne pense qu'à ça depuis deux jours !’, se souvient-il pour Vanity Fair. «J'avais prévu une façon d'enregistrer très simple : je lui faisais écouter les couplets d'Alain Delon que j'avais enregistrés en voix témoin sur ma maquette. Elle n'avait qu'à les répéter. Cette technique l'a soulagée parce qu'elle avait peur de devoir placer ses phrases dans la musique, en français - une langue qu'elle ne parle pas. Tout s'est très bien passé. J'ai juste regretté d'être en jogging… Mais je m'étais juré de bosser avec ce jogging bleu que je porte depuis le début», a-t-il ajouté.

A l'instar de cette histoire de jogging, une des «coquetteries vestimentaires» qui font partie de l’univers fantaisiste et décontracté de l’artiste, «Imposteur» le montre plus facétieux que jamais.

Une blague pour la presse

Pour la promotion de l’album, Julien Doré a laissé son espièglerie aller assez loin. Les journalistes qui ont assisté à sa «conférence» pour le lancement d’«Imposteur» ne diront pas le contraire puisqu’il s’est amusé à leur livrer un faux sur une clé USB en forme d’aubergine, pour la blague, aussi l’envie de conserver le mystère au maximum. Pour son plus grand bonheur, certains sont tombés dans le panneau.

«Je n’allais quand même pas leur faire écouter l’album avant vous !», commente pour ses fans le chanteur dans une vidéo qui dévoile comment il a enregistré en mode karaoké les «fausses» chansons.

Les amateurs, comme lui, de second degré peuvent également se régaler de ses reprises, pour le fun, de «Pat Patrouille» et «Ah les crocodiles», respectivement générique de dessin-animé et comptine, qu’il a dû longuement répéter avec son jeune fils…



«Imposteur» sort ce 8 novembre 2024. Julien Doré partira en tournée à partir de mars 2025. Il sera notamment les 5 au 6 avril à l’Accor Arena, à Paris.

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