Le scénario du film «Anatomie d’une chute», écrit par Justine Triet et Arthur Harari, va être publié aux éditions Gallimard, dans une édition commentée par ses auteurs, et dans lequel on pourra trouver un dessin signé David Lynch.
David Lynch a tellement aimé «Anatomy d'une chute» de Justine Triet qu'il a participé à l'édition annotée du scénario, qui paraîtra ce 28 novembre chez Gallimard, par le biais d'un dessin en préface.
Salué par la critique, le long-métrage, récompensé notamment par une Palme d'Or à Cannes, et l’Oscar du meilleur scénario, propose une réflexion sur le caractère insaisissable de la vérité, à travers le procès d’une écrivaine soupçonnée du meurtre de son mari.
La réalisatrice Justine Triet en avait écrit le script pendant la pandémie. «Lorsque nous avons commencé à écrire ce projet avec mon compagnon de vie et de travail Arthur Harari, nous étions en pleine pandémie, coincés dans notre appartement, et étrangement, personne n'est mort. Je me souviens qu'on se disait : ‘D'accord, on s'amuse beaucoup, mais c'est bien trop radical et sombre. Personne n'ira voir ce film. C'est trop long, ils parlent tout le temps, il n'y a pas assez de musique, un couple qui se bat, un suicide, un chien qui vomit.’ Mais je voulais faire ce film. Je ne sais pas exactement comment les choses se sont enchaînées mais je suis si contente. J'ai pu faire exactement ce que j'aime», avait déclaré la cinéaste en recevant le Golden Globe du meilleur scénario.
David Lynch, une fois contacté par Justine Triet et Arthur Harari, aurait dès le lendemain envoyé son illustration de la préface de cette édition annotée qui va sortir. Surtout connu pour son cinéma d’avant-garde, avec des films tels que «Eraserhead» (1977), «The Elephant Man» (1980), ou encore «Lost Highway», le réalisateur s’adonne également à la peinture, au dessin et aux collages depuis de nombreuses années.
Il a en effet étudié le dessin et la peinture à l’Académie des beaux-arts de Boston puis à la Pennsylvania Academy of Fine Arts, avant de commencer à travailler dans le cinéma. De tradition gothique américaine, et influencées par le peintre Francis Bacon, ses œuvres sont empreintes, à l’instar de ses films, d’une esthétique macabre qui se prête parfaitement au thriller procédural de Justine Triet.