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Demi Moore : l'actrice, présente à Paris pour la première de «The Substance», juge l'Amérique «puritaine»

A l'affiche de «The Substance», en salles ce mercredi, Demi Moore, 61 ans, estime que «la sexualité est toujours taboue» aux Etats-Unis. [Mario Anzuoni / REUTERS]

À Paris pour l’avant-première de «The Substance», Demi Moore, 61 ans, considère que les Etats-Unis se sont construits sur le «puritanisme».

De passage à Paris pour l’avant-première de «The Substance» mardi 5 novembre, l’actrice Demi Moore a estimé à l’occasion d’une prise de parole sur la scène de la Cinémathèque française, que «la sexualité était toujours taboue» aux Etats-Unis. Alors qu’elle campe dans le long métrage horrifique de la française Coralie Fargeat, une ancienne star vieillissante confrontée à l’hégémonie de la jeunesse et de la beauté, l'actrice a fait un parallèle entre le film et la perception qu’elle a des Etats-Unis.  

«L'Amérique s'est construite sur des puritains, des fanatiques religieux et des criminels», a déclaré la star, citée par Variety. «On le voit d'ailleurs dans les élections en ce moment», a-t-elle poursuivit, avant de considérer que «la sexualité est toujours taboue».

La peur du corps

«Il y a beaucoup de peur autour du corps en Amérique. C'est quelque chose que je n'ai jamais compris ou auquel je n'ai jamais été sensible. J'ai certainement remué le couteau dans la plaie dans quelques-uns des films que j'ai choisis», explique la comédienne, qui en 1998 n'avait pas hésité à se raser la tête pour les besoins du film «À Armes égales».

«Je n'ai jamais compris pourquoi nous pouvions célébrer le corps dans l'art, mais le craindre au cinéma», continue Demi Moore, revenant sur son expérience devant la caméra de Coralie Fargeat.

«En tant que personne d'un certain âge, il y a une plus grande valeur à se montrer avec un abandon total. Accepter d'être vu avec des défauts, des imperfections, [comme quelqu'un qui] n'a clairement pas 20 ou 30 ans, être un peu plus "libre"», a noté la star de 61 ans, qui explique avoir été émue dans ce projet par «la dureté», «la violence que nous pouvons avoir envers nous-mêmes». Une approche qui a poussée l’actrice à «sortir de (sa) zone de confort», conclut-elle, toujours citée par Variety. 

Dans «The Substance», le personnage d’Elizabeth, star du fitness mise sur la touche en raison de son âge que campe Demi Moore, n’hésite pas à succomber à un nouveau produit qui «permet de générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite», mais évidemment loin d'être sans conséquences.

Récompensé du prix du scénario au festival de Cannes en mai dernier, ce drame gore, également interprété par Margaret Qualley, sort ce mercredi en France. La performance de Demi Moore y a largement été saluée. 

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