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The Apprentice : on vu le film sur les jeunes années de Donald Trump, et voici ce qu'on en a pensé

Jeremy Strong et Sebastian Stan sont bluffants dans les rôle principaux. [© Scythia Films]

Premier film en anglais du réalisateur irano-danois Ala Abbasi (Border), «The Apprentice» propose de revenir sur les jeunes années de Donald Trump et sa rencontre avec l’avocat Roy Cohn. Le film est sorti ce mercredi en salle.

Le maître et son apprenti. Avant de devenir le 45e président des États-Unis, Donald J. Trump était un simple promoteur immobilier du Queens, tentant de s’extraire de l’ombre de son père fortuné, Fred Trump. Son destin sera profondément bouleversé par sa rencontre avec Roy Cohn, un avocat véreux et sans scrupules connu pour avoir aidé le sénateur Joseph McCarthy à mener sa «chasse aux sorcières» communistes dans les années 1950.

Homme influent dans la sphère politique, ami de Richard Nixon, proche de l’Australien Rupert Murdoch qu’il appuiera auprès de Ronald Reagan au moment où ce dernier cherche à prendre pied sur le territoire américain, lié aux milieux de la pop-culture et de la mafia, Roy Cohn est, au moment de sa rencontre avec Donald J. Trump, un faiseur de rois qui va accepter de prendre cet héritier d’un magnat de l’immobilier new yorkais inconnu du grand public sous son aile.

Une performance à couper le souffle

C’est cette histoire que propose de raconter «The Apprentice» (L’Apprenti, en VF), dont la mise en scène est signée par Ala Abbasi (Border, Les nuits de Mashhad), réalisateur irano-danois dont il s’agit du premier film en anglais. Dans les rôles principaux, les spectateurs retrouvent Sebastian Stan sous les traits de l’actuel candidat du parti Républicain à l’élection présidentielle américaine, et Jeremy Strong (Succession) dans celui de Roy Cohn.

Et il faut le dire de manière très claire : les deux comédiens livrent une performance à couper le souffle tout au long du film. La qualité du maquillage, des décors, des costumes, etc. est telle qu’on est en droit de se poser la question, à certains instants, si l’intelligence artificielle n’a pas été utilisée pour aider Sebastian Stan à coller au personnage avec autant de perfection.

Déjà bluffant dans la mini-série «Pam & Tommy» dans laquelle il incarnait à merveille l’ancien mari de Pamela Anderson, Sebastian Stan parvient à capter les mimiques physiques de Donald J. Trump, son phrasé, ou encore sa gestuelle, sans jamais verser dans la caricature ou l’excès. Jeremy Stong n’est pas en reste dans la peau de Roy Cohn, lui insufflant une autorité naturelle déconcertante dans la première partie du film, avant que ce pygmalion maléfique ne soit écarté sans ménagement par sa propre création.

Un garçon beaucoup moins outrancier

«Ce n’est pas un épisode d’Histoire TV», explique le réalisateur dans un communiqué. «Il ne s’agit pas d’un biopic sur Donald Trump. On ne s’intéresse pas aux moindres détails de sa vie, de sa naissance à nos jours. On a cherché à raconter une histoire très spécifique à travers sa relation avec Roy, et à travers celle de Roy avec lui», poursuit Ala Abbasi. Pour le scénariste Gabriel Sherman, il était fascinant de montrer comment Donald J. Trump est devenu la bête médiatique que l’on connaît aujourd’hui, lui qui était plutôt réservé et sur la retenu au début de sa carrière.

«On considère Trump comme un personnage constamment excessif, comme un type haineux et clivant et, à bien des égards, il fait penser à un acteur qui joue un rôle, mais il le joue depuis si longtemps qu’il se confond avec son identité», explique-t-il. «Pourtant, quand il avait une vingtaine d’années et qu’il était au début de sa carrière, c’était un garçon beaucoup moins outrancier (…). Quand on voit ses premières interviews, on se rend compte qu’il n’élevait jamais la voix et qu’il cherchait même ses mots. C’est assez charmant. Il n’est pas très sûr de lui – l’exact inverse de l’homme qu’il est devenu aujourd’hui», poursuit-il.

Avec une sortie prévue le 9 octobre en France, et deux jours plus tard outre-Atlantique, soit moins d’un mois avant l’élection américaine programmée le 5 novembre, «The Apprentice» ne manquera pas d’alimenter et de susciter de nombreuses réactions, aussi bien aux États-Unis qu’ailleurs, en raison de son sujet principal, et des scènes controversées contenues dans le film, comme la scène de viol de son épouse Ivana (décédée en 2022), un fait qu’elle avait révélé au moment de leur divorce avant de se rétracter, sa prise d’amphétamines, ou encore sa liposuccion. Pour Steven Cheung, le porte-parole de la campagne de Donald Trump, ce film est «une diffamation malveillante qui ne devrait pas voir le jour et n’a sa place que dans une benne à ordures».

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