Une soixantaine de danseurs se préparent actuellement pour proposer dans les aéroports parisiens «une danse de départ» aux touristes et athlètes, afin de célébrer les Jeux et leurs champions, et que tous gardent un souvenir festif de la France.
La fête dans les valises. Du 12 au 14 août après la fin des Jeux, comme les 9 et 10 septembre après la fin des Paralympiques, deux troupes de danseurs déambuleront dans les aéroports de Roissy et d'Orly, pour prolonger jusqu’à la dernière minute l’esprit festif des Jeux auprès des voyageurs en partance.
L'idée surprenante de cette danse de départ est «de témoigner de la créativité et du rayonnement français et de laisser une image indélébile à tous les athlètes qui repartiront, médaillés ou non, depuis nos aéroports», indique Bertrand Sirven, le directeur de la communication du groupe ADP.
«La chorégraphie est pensée avec des mouvements de danse hip-hop, de danse contemporaine mais j'y ai aussi intégré quelques mouvements qui sont comme des clins d'œil au sport. On retrouve des mouvements de boxe, de basket, de tir à l'arc par exemple», a décrit à l'AFP le concepteur de la chorégraphie spécialement préparée pour l’occasion, Mourad Merzouki, chorégraphe à qui l’ont doit la «Danse des JO» mais aussi la chorégraphie de l'équipe de France de natation artistique pour l'épreuve du ballet libre.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux de Paris Aéroport, Mourad Merzouki explique que ce qui l’a inspiré pour ce show «c’est de proposer une danse généreuse, une danse qui mixe toutes les techniques, le hip hop, le contemporain, mais surtout une danse qui est une danse de partage», comme il la décrit, se réjouissant de voir les JO se terminer «avec cet esprit de fête porté par la jeunesse».
Réalisées par des tailleurs du quartier de la Goutte d'or, haut lieu de l'immigration africaine à Paris, les tenues colorées des danseurs consisteront en un camaïeu de drapeaux des délégations olympiques, indique également l’AFP.
Un ballet impressionnant dans les aérogares en vue
Le travail sur la danse a nécessité un an. La difficulté majeure réside dans cet espace particulier qu’est l’aéroport avec des voyageurs par définition en mouvement. Et les flux qui s'apprêtent à les traverser, qui vont être très importants.
Sitôt la flamme éteinte, les aéroports de Paris se préparent en effet à des départs en bloc. Quelque 230.000 passagers sont attendus à Roissy, et 110.000 autres à Orly chaque jour en début de semaine prochaine.
Pour la seule journée de lundi, au lendemain de la cérémonie de clôture au Stade de France, ce sont ainsi 30.000 accrédités qui prendront l'avion à Charles-de-Gaulle pour repartir aux quatre coins du monde.
«Ça va être un challenge un peu difficile, mais avec du plaisir en même temps. Dans ces moments d'aéroport, tout le monde est stressé avec son vol mais de voir une danse, je pense que ça va les détendre, leur apporter de la joie», estime une Stella Yamba, qui figure pami la soixantaine de danseurs engagés dans ce projet.