Les gagnants du «BigPicture Natural World Photography 2024» ont été annoncés par le jury de ce concours international de photo de nature réputé. Une occasion de s'émerveiller devant la beauté et la diversité du monde sauvage.
Le jury du «BigPicture Natural World Photography», compétition mondiale de photographie de nature, organisée depuis 2014 par l'Académie des sciences de Californie, a dévoilé le 18 juin, son palmarès 2024.
Le grand prix 2024 a été décerné à Jaime Rojo, photographe espagnol multiprimé, pour son splendide et saisissant cliché de conifères alourdis par des millions de papillons monarques, au coucher du soleil, dans l'Etat du Michoacan, au Mexique. Il remporte la somme de 5.000 dollars.
Les photos lauréates de la 11e édition de ce prestigieux concours ont été choisies parmi 7.393 photos, soumises par des photographes de renommée mondiale représentant plus de 70 pays.
Basée à San Francisco, aux Etats-Unis, cette compétition annuelle récompense les meilleures photos de nature qui témoignent de l'incroyable beauté et richesse de la vie sauvage, mais aussi de sa fragilité.
A souligner qu'il est possible de voter jusqu'au 31 juillet pour le tout premier prix du public (People's Choice Award), en choisissant ici votre photo préférée parmi les vingt images finalistes sélectionnées par l'équipe du «BigPicture Natural World Photography». Le gagnant du People's Choice Award sera annoncé le 2 août.
Voici l'ensemble des lauréats ainsi qu'une sélection des finalistes du concours.
finaliste catégorie «vie aquatique»
«Un poisson de rivage semble s'accrocher à une méduse phosphorescente (Pelagia noctyluca) ou en devenir le prochain repas, sous l'œil attentif du Vésuve enneigé. Bien que les chutes de neige semblent incompatibles avec la notion de volcan, il n'est pas rare que les températures chutent suffisamment pour que le volcan campanien soit enneigé», a dit le photographe et biologiste italien Marco Gargiulo, à propos de son image faite au large de Sorrente, en Italie.
grand prix
L'Espagnol Jaime Rojo a été couronné du grand prix du «BigPicture Natural World Photography» pour son impressionnante photo capturant des papillons monarques (Danaus plexippus), qui dorment accrochés en grappes sur des sapins oyamel, dans le sanctuaire d'El Rosario, situé dans la réserve de biosphère dédiée à ces fameux lédidoptères aux ailes orange et noires, dans l'Etat du Michoacan, au Mexique.
«D'immenses étendues de papillons monarques endormis, agglutinés en grappes, sans doute fatigués après avoir effectué une migration de plus de 4.800 km du Canada et des États-Unis vers le Mexique. Ces insectes élisent domicile dans la réserve jusqu'au printemps. Pendant leur séjour, ils se reposent, se reproduisent et se préparent au long voyage de retour», a écrit Jaime Rojo en légende de sa photo primée, publiée à l'origine dans un article qui a fait la couverture de National Geographic, en 2024.
«Au cours de ce cycle de huit mois, on estime que cinq générations de ces magnifiques papillons naissent et meurent. Contrairement à l'énorme masse des monarques sur cette image, des spectacles comme celui-ci pourraient devenir rares à l'avenir. Cela est entièrement dû aux réalités du changement climatique, de la déforestation et de l'exposition aux pesticides, y compris la disparition générale de l'asclépiade, la seule plante dans laquelle les monarques pondent leurs œufs», a-t-il ajouté.
finaliste catégorie «homme/nature»
«Pour garantir la diversité génétique et minimiser les conflits entre l'homme et la faune, il est souvent nécessaire de déplacer des animaux sauvages entre différentes zones protégées d'Afrique. C'est le cas ici dans le parc national de Liwonde, au Malawi, où des éléphants de brousse africain (Loxodonta africana) vont être transportés ailleurs», a indiqué Marcus Westberg, photographe suédois primé de renommée mondiale.
finaliste catégorie «flore, Paysages terrestres et aquatiques»
«J'ai pu réaliser le rêve de tout photographe en faisant cette image tumultueuse du Villarrica, l'un des volcans les plus actifs du Chili, entrant en éruption sous l'effet de la foudre. De toute évidence, tout volcan en éruption est capable de créer des éclairs volcaniques grâce à l'électricité statique générée par les cendres du volcan. Bien que les orages nécessitent traditionnellement des particules de glace qui s'entrechoquent dans les nuages, les volcanologues pensent que les panaches volcaniques ultra-chauds pourraient contenir l'eau nécessaire à la production de ces éclairs incroyables», a affirmé Francisco Negroni, photographe chilien toujours en quête d'orages volcaniques à immortaliser.
lauréat catégorie «vie ailée»
Franco Banfi a réalisé cette magnifique prise de vue de fous de Bassan en plein chasse, dans les îles Shetland, en Ecosse, au Royaume-Uni. Le photographe sous-marin suisse compare ces oiseaux marins à des torpilles, car ils brisent la surface des eaux froides écossaises à une vitesse qui peut atteindre les 100km/h pour saisir leur proie. Et grâce à leur incroyable vision, ils peuvent le faire sans se heurter les uns les autres. «Bien qu'ils soient presque aussi grands que des albatros, avec une envergure de près de deux mètres, les fous de Bassan (Morus bassanus) sont des plongeurs étonnamment agiles. Ils le doivent à leurs yeux étonnants, qui ne sont pas seulement aiguisés, mais dont la structure est également adaptée à la plongée. Passant la majeure partie de leur vie en mer, ces habiles chasseurs de poissons peuvent plonger à plus de 21m de profondeur pour trouver de la nourriture, traquant leurs proies depuis les airs et les attrapant en plongeant d'un coup sec», a témoigné Franco Banfi.
finaliste catégorie «art de la nature»
«N'ayant à ma disposition qu'un objectif macro lors d'une plongée au large des îles Bimini, aux Bahamas, j'ai été obligée de considérer mes sujets photos d'un point de vue différent. Sans me décourager, j'ai trouvé que ce défi allait me permettre d'observer des détails inhabituels, notamment un requin nourrice atlantique (Ginglymostoma cirratum) à proximité, et de capturer les motifs hypnotiques autour de son œil», a déclaré Kat Zhou, talentueuse photographe américaine.
finaliste catégorie «faune terrestre»
«Après avoir passé des heures à observer cette hermine américaine (Mustela richardsonii) faisant étalage de son agilité naturelle, j'ai finalement réussi à prendre la photo parfaite de ce mustélidé en train d'escalader une fissure dans la paroi d'une falaise, dans le parc national de Yellowstone, dans le Montana, aux Etats-Unis. Le petit animal carnivore était à la poursuite d'un rat des bois sur une corniche plus élevée. L'hermine a rapidement grimpé le long de la falaise, a sauté pour tenter de capturer l'animal, mais est retombée dans la neige en contrebas. Après une nouvelle tentative, elle a fini par abandonner la partie», a dit Larry Taylor, biologiste, guide et photographe américain basé dans le Montana.
lauréat catégorie «flore, Paysages terrestres et aquatiques»
Pour concevoir cette image qu'il avait en tête depuis des années, Geo Cloete s'est rendu dans la péninsule du Cap, en Afrique du Sud. Il est parvenu à travers cette splendide photo à mettre en évidence le rôle crucial des marées et des vagues dans la vie des anémones de sable (Bunodactis reynaudi). «Originaires de la côte sud-africaine, les anémones de sable sont souvent rassemblées comme ici, comptant sur l'apport d'eau des marées et des vagues pour assurer leur subsistance, utilisant leurs puissants muscles sphincters contractiles pour saisir la nourriture qui passe. Ce n'est que lorsqu'elles sont susceptibles de se nourrir que les anémones de mer s'ouvrent et montrent leurs magnifiques couleurs bigarrées, faisant passer d'insignifiants à merveilleux, les récifs et les bassins de marée dans lesquels elles se trouvent», a indiqué le talentueux photographe naturaliste sud-africain.
finaliste catégorie «vie ailée»
«Une guêpe fouisseuse de la famille des Sphex pose fièrement avec sa proie, probablement une sauterelle, à Nikaho, au Japon. Cette espèce est bien connue pour chasser et remplir ses différents nids de sauterelles», a noté le Japonais Takuya Ishiguro. Passionné par le monde minuscule des insectes et autres petites bêtes, ce photographe réputé a créé son propre objectif photo, afin de capturer le point de vue de ces créatures et de pénétrer cet univers différent.
lauréat catégorie «vie aquatique»
Shane Gross a documenté le voyage de centaines de têtards des profondeurs d'un lac à la surface de l'eau, sur l'île de Vancouver, située sur la côte Pacifique du Canada. «Ces têtards de crapauds boréaux (Anaxyrus boreas) migrent chaque jour en masse des parties les plus profondes de ce lac, vers les eaux peu profondes et ensoleillées pour se nourrir d'algues. Bien qu'ils soient moins en sécurité qu'ils ne le seraient dans les profondeurs, j'ai remarqué que, même immobiles, ces têtards n'avaient pas peur de l'appareil photo et ce qui m'a permis de m'approcher pour faire ce gros plan», a expliqué l'émérite photojournaliste sous-marin canadien.
finaliste catégorie «flore, Paysages terrestres et aquatiques»
«Situé en Namibie, le désert du Namib est considéré comme le seul véritable désert d'Afrique australe en raison de ses faibles précipitations annuelles, un maigre 2 à 200 millilitres par an. Dans ces conditions, on ne s'attendrait pas à ce que le brouillard soit monnaie courante. Pourtant, la brume n'est pas étrangère au désert du Namib, car elle se produit fréquemment grâce au courant froid de Benguela qui balaie le nord et rencontre des courants plus chauds provenant de régions plus tropicales. Ici, nous avons un rare aperçu de ce brouillard qui provoque ce qui semble être une tornade au centre d'une dune, tandis qu'un oryx gazelle appelé aussi gemsbok se tient sur la crête», a narré l'Indien Thomas Vijayan, photographe spécialiste de la nature et de la faune sauvage multiprimé, basé au Canada.
lauréat catégorie «faune terrestre»
L'Indienne Hema Palan a été couronnée dans cette catégorie du concours pour sa fascinante image nocturne d'une couleuvre de Forsskal nichée dans un buisson, dans le désert du Thar, au Rajasthan, en Inde. «Prédateur diurne, un serpent (Psammophis schokari) s'est trouvé un abri pour la nuit dans un arbuste de phog (Calligonum polygonoides), menacé d'extinction dans le désert du Thar, en Inde. Grâce à son corps fin et brun, le reptile était parfaitement camouflé, tapi dans ce buisson», a dit la photographe animalière passionnée et banquière de profession.
finaliste catégorie «vie aquatique»
«En dehors des films, il est assez rare de voir un poisson-clown élever ses petits de près. Le poisson-clown rouge ou tomate (Amphiprion frenatus) fait preuve d'un certain nombre de comportements uniques, notamment celui d'aérer ses petits, tâche généralement exécutée par le mâle et qui consiste à porter les œufs à la bouche et à les ventiler. Cette tactique peut empêcher les bactéries ou les algues de se développer sur les œufs, et déplacer les œufs non viables, qui pourraient pourrir et se propager aux œufs sains situés à proximité. Prise près d'Anilao, aux Philippines, cette image illustre également la relation symbiotique entre les poissons-clowns et les anémones de mer (ordre des Actiniaria). Le poisson-clown tomate, naturellement résistant au venin de l'anémone, pond ses œufs à l'intérieur et à proximité de l'anémone pour s'abriter et se protéger, et en retour, l'extérieur brillant du poisson-clown attire des repas pour son hôte», a commenté le Philippin Dennis Corpuz, photographe spécialisé en macrophotographie sous-marine.
finaliste catégorie «vie ailée»
«Une mouette ivoire (Pagophila eburnea) flotte le long de la paroi du glacier de Monaco, à Liefdefjorden, au Svalbard, en Norvège. Il s'agit probablement de l'oiseau le plus rare et le plus photographié qui soit. Ces oiseaux ne se rencontrent généralement que dans l'Extrême-Arctique, bien qu'ils aient été aperçus jusqu'en Californie, pour le plus grand plaisir de nombreux ornithologues. Étant donné l'éloignement de ces oiseaux, il est difficile de déterminer avec précision leur population, mais la diminution de la glace de mer due au changement climatique serait à l'origine de la baisse de leur taux de natalité. On estime qu'il ne reste que 21.000 de ces oiseaux majestueux, ce qui confère à cette image une beauté plus obsédante», a dit Arnfinn Johansen, photographe animalier norvégien reconnu.
finaliste catégorie «faune terrestre»
«C'est à l'aide d'un robot télécommandé que j'ai fait cette photo de quatre hyènes tachetées (Crocuta crocuta) arrivant pour se désaltérer dans un étang, situé au sein du parc du Masaï Mara, au Kenya. Je sais que ces reines de la savane sont largement méconnues et que ces animaux féroces, intelligents et sociaux méritent davantage de respect de notre part. Vivant au sein de clans matriarcaux, elles sont non seulement des chasseuses tenaces, mais elles font également preuve d'un remarquable travail d'équipe pendant la traque», a précisé la binationale américaine et allemande Jen Guyton, photographe brillante et écologiste émérite.
lauréat catégorie «homme/nature»
L'Américaine Maddy Rifka a été récompensée pour son image d'un membre de la tribu de la Hoopa Valley mettant le feu à des broussailles, lors d'un brûlage culturel, dans le comté de Humboldt, en Californie, aux Etats-Unis.
«Nous sommes habitués à voir les mots "feu de forêt" et "Californie" et à penser immédiatement à la dévastation. Dans de nombreux cas en Californie, c'est vrai, mais le feu lui-même est une force de renouvellement, une force avec laquelle les paysages nord-américains ont été façonnés - une force pour le bien. Jusqu'au XXe siècle, la foudre assurait un brûlage naturel constant et les communautés indigènes géraient la terre par des incendies volontaires. En raison des restrictions fédérales en matière d'incendies, les communautés autochtones comme celles de la rivière Klamath (y compris les tribus Yurok, Karuk et Hoopa) ont vu leur capacité à manier le feu comme le faisaient leurs ancêtres s'éteindre, abandonnant les forêts aux incendies violents et destructeurs que l'on connaît aujourd'hui. Peu à peu, ils récupèrent leur droit de brûler, comme sur cette image où l'on voit Steven Saiz, membre de la tribu de la Hoopa Valley, facilitant un brûlage culturel avec le Cultural Fire Management Council. Ces brûlages ne favorisent pas seulement la renaissance culturelle, mais aussi écologique, car ils participent à revitaliser la santé des forêts et donc de la végétation nécessaire aux animaux», a indiqué la biologiste et photographe californienne.
finaliste catégorie «faune terrestre»
«Connue sous diverses appellations, la magicienne dentelée (Saga pedo) est le plus grand insecte d'Europe. Ce redoutable prédateur nocturne se livre fréquemmement au cannibalisme en dévorant ses propres petits. Tétraploïde, l'espèce se reproduit par parthénogénèse, de ce fait seules des femelles sont observées», a noté Jan Pokluda, photographe naturaliste tchèque.
lauréat catégorie «reportage : des perspectives insolites»
Peter Mather a reçu le prix du meilleur reportage pour sa série «Ghosts of the North» qui documente la nature et fantômatique de la faune insaisissable de l'Arctique. Les 5 photos de ce portfolio ont été prises entre l'Alaska, aux Etats-Unis et le nord du Canada.
«Les écosystèmes nordiques ressemblent beaucoup aux déserts, mais en mutation en raison du changement climatique et de l'industrialisation. Caractérisée par de faibles populations d'animaux sauvages, la faune qui habite ces régions est rarement vue ou entendue, comme un peuple fantôme. Grâce à l'utilisation de pièges photographiques et de longues expositions, nous découvrons de rares images d'ours, de caribous, de renards arctiques et de loups dans un décor austère et glacial. Même s'il s'agit d'aperçus fugaces saisis en un éclair, nous avons l'impression que ces animaux sont plus que de simples traces spectrales dans la neige - ce sont des animaux sauvages pleins de personnalité et d'ambition», a déclaré le renommé photographe naturaliste canadien.
finaliste catégorie «homme/nature»
«Une image difficile à accepter. En Basse-Californie, au Mexique, une majestueuse baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) nage péniblement à cause de cordes et de bouées qui entravent et rendent sa queue complètement inutilisable. En raison des dommages causés à sa nageoire caudale, il ne fait aucun doute que ce cétacé souffre énormément et qu'il ne survivra pas à sa blessure. Je vois dans cette triste image une métaphore de la douleur et de la destruction que nous infligeons à l'océan et à ses habitants, et j'espère que les spectateurs réfléchiront au rôle de l'humanité dans le destin de cette baleine», a dénoncé l'Espagnol Alvaro Herrero, photographe sous-marin au travail reconnu régulièrement dans les meilleurs concours photos, et publié dans les magazines les plus réputés.
lauréat catégorie «art de la nature»
«Chaque été, des centaines, voire des milliers de visiteurs se rendent au Japon pour assister aux étonnantes lumières des lucioles appelées «himebotaru». Ces insectes japonais (Luciola parvula) sont endémiques dans l'archipel nippon, bien que des membres de leur famille soient présents en Asie, en Afrique et en Europe. Après les avoir étudiés pendant des années, notamment en suivant leurs déplacements, j'ai entrepris de capturer leur incroyable illumination grâce à une série de pose longue, ce qui a donné lieu à cette image magique, prise non loin de la ville de Yamagata», a confié Kazuaki Koseki, photographe naturaliste japonais régulièrement primé.
finaliste catégorie «faune terrestre»
«L'insaisissable bouquetin des Alpes (Capra ibex) était au bord de l'extinction il y a seulement 100 ans. Aujourd'hui, grâce à des efforts de conservation concertés, sa population est passée d'un peu moins de 100 individus à près de 30.000 individus, tous les bouquetins des Alpes vivants à l'heure actuelle, étant issus de la même souche du parc national du Gran Paradiso, entre Piémont et Vallée d'Aoste, en Italie. J'ai pris cette photo dans l'Oberland bernois, en Suisse», a écrit en légende de son exceptionnel cliché, Radomir Jakubowski, photographe naturaliste allemand multi-récompensé.
finaliste catégorie «homme/nature»
«Alors que je photographiais des truites dans le torrent Serra, dans le parc national des Alpes Apuanes, je suis tombé sur une scène tragique. Une corneille mantelée (Corvus cornix), empêtrée dans un filet abandonné, luttait pour se libérer. J'espère qu'en publiant cette image bouleversante, le public sera plus conscient de l'impact de la pollution sur l'environnement et qu'il sera incité à faire plus attention à sa relation avec la nature», a confié l'Italien Alessandro Giannacini, photographe de la vie sous-marine, basé en Toscane à Forte dei Marmi.
finaliste catégorie «faune terrestre»
«À première vue, mon image semble capturer l'impossible : un renardeau assis... sous l'eau ? En réalité, le jeune animal se prélasse à flanc de falaise, profitant probablement d'un rare moment de soleil ou peut-être se prépare-t-il à chasser les grandes colonies d'oiseaux qui nichent sur les falaises voisines. Ce petit carnivore est un renard arctique des îles Pribilof (Vulpes lagopus pribilofensis). Il est endémique de ces îles situées en Alaska, où ces magnifiques créatures sont protégées par le gouvernement fédéral américain», a expliqué la photographe américaine Kathleen Borshanian.
finaliste catégorie «vie ailée»
«Dans la biographie de la vie d'une perruche à collier (Psittacula krameri), vous ne serez probablement pas surpris de voir un comportement agressif et violent envers d'autres animaux figurer en bonne place. Les perruches ne s'entendent pas toujours bien avec les autres, comme en témoigne ce varan (Varanus sp.), qui mérite sans doute cette attaque aérienne ! Ces sauriens sont connus pour manger les œufs, et il est possible que celui-ci se dirigeait vers le nid de la perruche pour s'en emparer, ce qui a poussé l'oiseau à passer à l'offensive», a raconté le photographe indien Hira Punjabi.
finaliste catégorie «art de la nature»
«Cette prise de vue aérienne a été faite au Volunteer Point, sur l'archipel des Malouines, appelé Falkland islands en anglais et Malvinas en espagnol, territoire dont la souveraineté est disputée entre le Royaume-Uni et l'Argentine. Cette image montre des manchots royaux (Aptenodytes patagonicus) sous un angle nouveau, leurs ombres se détachant sur la neige. Je reconnais que l'utilisation des drones peut susciter des réactions négatives chez certains, mais j'estime que lorsqu'ils sont utilisés correctement, ils peuvent permettre aux photographes spécialisés dans la protection de produire des images qui n'auraient pu être réalisées auparavant qu'à l'aide d'hélicoptères et d'avions coûteux et peu respectueux de l'environnement. En utilisant un drone conformément aux réglementations gouvernementales et dans le respect de la faune et de la flore, je suis en mesure de produire des images inattendues comme celle-ci, sans laisser une empreinte environnementale importante», a commenté Daisy Gilardini, photographe naturaliste suisse spécialisée dans les régions polaires, basée à Vancouver, au Canada.