En direct
A suivre

«Les Pistolets en plastique» : on a vu le film inspiré de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, et voici ce qu'on en a pensé

Après «Oranges sanguines», Jean-Christophe Meurisse signe une nouvelle tragi-comédie survoltée avec «Les pistolets en plastique», un film librement inspiré de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, dans lequel il explore la violence ordinaire du quotidien.

Mieux vaut en rire. Dans les salles ce mercredi 26 juin, «Les pistolets en plastique» s’inspire librement de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, un fait divers particulièrement sordide qui a tenu toute la France en haleine en 2011, et ne cesse de fasciner les foules depuis. Et c'est justement cette fascination morbide avec laquelle le réalisateur Jean-Christiphe Meurisse entend s’amuser pendant un peu plus d’1h30.

L’histoire est centrée sur deux enquêtrices «Facebook», Léa et Christine, qui partagent la même passion concernant l’affaire Paul Bernardin, un homme qui a réussi à prendre la fuite après le meurtre de sa famille – sa femme et leurs trois enfants – dans une commune près de Dijon. C’est là que les deux femmes décident de se rendre afin de mener leurs propres investigations, et se confronter au réel. Au même moment, un homme est arrêté à l’aéroport de Copenhague, soupçonné d’être le tueur.

Un délire drôlement sombre

Dans la même veine que son précédent film «Oranges Sanguines», Jean-Christophe Meurisse ne retient pas ses coups avec «Les pistolets en plastique», et enchaîne les tableaux où les spectateurs passent du rire à l’effroi, quand ils ne vivent pas les deux à la fois. La scène d’introduction avec deux médecins légistes – dont Jonathan Cohen qui semble rejouer une partition de son célèbre personnage Serge le mytho – discutant de la fascination malsaine du public pour les faits divers les plus sordides.

Le film peut être perçu comme une forme de catharsis dans lequel Jean-Christophe Meurisse pointe du doigt la violence ordinaire en passant par le rire, le malaise, la paranoïa, la médiocrité et, bien évidemment, la mort. Le monde est au bord de l’abîme, on a l’impression d’être entourés par des fous. Mais est-on bien certain de l’état de notre propre santé mentale ?

Des scènes restent en mémoire, comme le monologue à la fois horrible et drôle d’une voisine raciste pleine de compassion envers l’assassin, le dialogue de sourd hilarant entre policiers français et danois, ou encore la scène des meurtres, glaciale et tragique, comme une gifle soudaine assénée en plein visage par la monstruosité de la réalité.

À mi-chemin entre la satire sociale, la parodie policière, et la romance gore, «Les pistolets en plastique» se révèle être une bonne surprise à partir du moment où on sait où l'on met les pieds. On peut également saluer au passage l’excellent casting : Laurent Stocker, Delphine Baril, Charlotte Laemmel, Gaëtan Peau, Anthony Paliotti ou encore Romane Bohringer.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités