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Mort de Françoise Hardy : l'icône de la chanson avait tourné pour le cinéma, un métier «embêtant et fastidieux» pour elle

Françoise Hardy a essentiellement tourné pour le cinéma au milieu des années 1960, notamment dans «Une balle au cœur» (1966), de Jean-Daniel Pollet, avec Sami Frey. [DR ]

Françoise Hardy est décédée mardi 11 juin. Icône des sixties, la star a marqué l’histoire de la chanson française, mais avait également campé quelques rôles au cinéma.

De Françoise Hardy, on retient évidemment sa longue et riche carrière musicale lancée en 1962 avec «Tous les garçons et les filles», à seulement 18 ans. Suivront de nombreuses autres pépites, de «Message personnel» à «Le temps de l’amour», en passant par «Mon amie la rose». Mais la star de la chanson française, au physique androgyne, a également très rapidement tourné pour le cinéma, pour quelques années seulement, entre apparitions et premiers rôles, avant de se consacrer uniquement à la musique.  

C’est en 1963, six mois après la sortie de son premier tube, que Françoise Hardy a décroché son premier rôle sur grand écran dans «Château en Suède», l'histoire d'une bande de jeunes excentriques, portée au cinéma par Roger Vadim d’après la pièce de Françoise Sagan. Elle y donnait notamment la réplique à Jean-Claude Brialy et Jean-Louis Trintignant. 

Un premier rôle-titre dans «Une balle au cœur»

Trois ans plus tard, Françoise Hardy a tenu cette fois l’un des rôles-titres dans «Une balle au cœur» (1966), de Jean-Daniel Pollet, avec Sami Frey dans le rôle principal d’un jeune homme qui tente de récupérer son château dont il a été dépouillé par des gangsters. Françoise Hardy était la star du film, mais comme elle le confiait à l'époque dans une interview sur le tournage du film, l'expérience cinématographique s'était révélée «très très embêtante».

«Il n'y a rien de plus fastidieux, de plus long, de plus difficile», racontait l'artiste, notant ne pas avoir vraiment envie de prolonger cette expérience. «Je crois que c'est la dernière fois que je recommencerai d'ailleurs, toute réflexion faite», soulignait à l'époque la jeune femme, alors âgée de 22 ans. «Je n'avais tourné qu'en intérieur jusqu'à présent, c'est la première fois que je tourne en extérieur. Comme ça mon expérience sera à peu près complète. J'aurai fait le tour de la question», poursuivait l'artiste, qui en 1965 avait fait une apparition à l'écran dans «Quoi de neuf Pussy cat ?», long métrage de Clive Donner sur un scénario de Woody Allen, où elle campait une réceptionniste aux côtés de Romy Schneider et Peter Seller, avant de rejoindre en 1966 l’équipe de «Grand Prix», film chorale dans le milieu de la course automobile, dans lequel elle tenait un petit rôle et partageait l’affiche avec Yves Montand. 

La même année, elle fera également une apparition dans «Masculin Féminin» (1966), sous la houlette de Jean Luc Godard. Mais l'artiste, qui expliquait sur le tournage d'«Une balle au cœur» «ne pas être comédienne du tout et ne pas savoir se mettre dans la peau de quelqu'un d'autre», ne prolongera pas sa carrière devant la caméra, malgré quelques apparitions, dans son propre rôle cette fois, dans «Si c'était à refaire» de Claude Lelouch en 1976, et plus récemment dans «Haut les filles» (2018), de François Armanet. Un documentaire consacré à la révolution rock écrite au féminin, avec l'intervention de dix chanteuses emblématiques dont, évidemment, Françoise Hardy. 

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