Le Centre Pompidou, à Paris, et Nike ont conclu un partenariat qui permettra notamment à la marque de sport d'occuper des espaces du musée pendant les Jeux olympiques cet été, pour des activités et des réceptions, a appris vendredi l'AFP auprès du cabinet de la ministre de la Culture.
«Le Centre Pompidou et Nike signent aujourd'hui un partenariat d'ampleur pour célébrer l'art et le sport avec le plus grand nombre cet été», selon le cabinet, qui ajoute que la ministre Rachida Dati y voit «une belle opportunité pour que les institutions culturelles bénéficient des JO».
Interrogé par l'AFP, le Centre Pompidou a confirmé l'existence du partenariat, sans donner de précisions. Le musée d'art moderne, l'un des plus importants au monde, présentera notamment à partir de juin, sur la place devant son entrée, la sculpture «Cycloïd Piazza» de l'artiste français Raphaël Zarka (une structure ouverte aux skateurs), grâce au soutien de Nike, qui sponsorise également de nombreux athlètes. «’Cycloïd Piazza’» est une sculpture à la fois savamment complexe et ouvertement populaire, où se mêlent de multiples sources d'intérêt : l'univers du skate (sport olympique, NDLR) et l'architecture des skateparks, l'abstraction géométrique, mais aussi les études scientifiques du mouvement qui passionnent l'artiste depuis longtemps», écrivait le Centre Pompidou dans un communiqué en janvier.
Selon le ministère, «les expériences organisées par Nike vivront aux côtés de la programmation (déjà) proposée», «notamment l'événement ‘La BD à tous les étages’, qui déploiera dans de nombreux espaces (...) ses propositions ouvertes à un large public», et font partie de l'Olympiade culturelle, ces projets qui mêlent art et sport et se déploient sur tout le territoire en amont des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre).
Le Centre Pompidou et Nike, partenaires de longue date
Les JO de Paris 2024 ont en effet leur déclinaison culturelle avec plus de 2.000 rendez-vous sur tout le territoire explorant les liens entre art, sport et valeurs olympiques. Dans le cadre de cette olympiade culturelle toujours, le Centre Pompidou et les musées du Louvre, d’Orsay, de l'Orangerie et du Quai Branly proposent notamment «l'Enigme Coubertin», une épreuve culturelle sous forme de jeu de piste, inspirée des compétitions des premières éditions des Jeux modernes.
Pour mémoire, c’est en voyant l’architecture (controversée) du Centre Pompidou que le designer Tinker Hatfield - architecte de formation et passionné d’athlétisme - avait eu l’idée de rendre visible la célèbre bulle d’air des Nike Air… Depuis, le système d’amorti en forme de coussin d’air mis au point par Frank Rudy, ingénieur de la NASA, puis développé par Dave Forland, directeur de l’innovation chez Nike a fait du chemin… avec le succès qu’on lui connaît.
«Renzo Piano voulait que le Centre Pompidou soit visible de loin, surprenant et même provocateur. C’est aussi ce que j’ai voulu faire avec la Air Max, en poussant ma vision aussi loin que je pouvais… sans me faire virer», révèle Tinker Hatfield, dans un documentaire «Respect the Arhitects», persuadé que s’il n’avait pas vu Beaubourg, il n’aurait probablement pas proposé que l’on expose ces coussins d’air et qu’on montre l’intérieur de la chaussure.
En 2018, la «Air Max 1 Centre Pompidou» célébrait d’ailleurs cette inspiration qui a rendu iconique le modèle.
Nike Air Max 1 Centre Pompidou Day Arriving Next Week - https://t.co/mGaAepflTO pic.twitter.com/tykEJEitnh
— KicksOnFire (@kicksonfire) September 15, 2018
En 2017, pour les trente ans de la marque, la firme américaine basée dans l’Oregon avait projeté un film sur la façade du Centre Pompidou.