L'affiche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui a été dévoilée ce lundi au Musée d'Orsay, est l’œuvre du dessinateur parisien Ugo Gattoni.
À mi-chemin entre le rêve et la réalité. Dévoilée ce lundi, l’affiche officielle des Jeux olympiques et paralympiques de Paris est née de l’imagination d’Ugo Gattoni, un artiste parisien de 36 ans, dont le parcours mêle sport et art.
En effet, le dessinateur a d’abord suivi une formation sport-étude. Cet ancien nageur a ensuite changé de voie et intégré l'EPSAA, l’école professionnelle supérieure d'arts graphiques de la Ville de Paris, située à Ivry-sur-Seine, dont il a été diplômé en 2010.
le souci du détail
Après quoi, celui qui définit son travail comme une invitation au rêve et au voyage a décidé de se lancer dans un projet d’envergure : élaborer une fresque de 10 mètres de long, qui a été exposée un an plus tard, en 2011, à la Galerie La Surprise, à Paris.
Sa marque de fabrique : des dessins en noir et blanc réalisés au stylo rotring et qui regorgent de détails. On lui doit également la fresque «Bicycle», publiée sous forme de dépliant dans un livre (éd. Nobrow Press), à l'occasion des Jeux de Londres en 2012.
Très vite, son coup de crayon a séduit plusieurs grandes marques, comme par exemple la maison Pierre Frey et la marque de champagne Ruinart. Ses qualités techniques et artistiques ont également attiré l’attention de la griffe Hermès, pour qui il a confectionné plusieurs carrés de soie, dont «Hippopolis» (2015) et «Les Bains d’Hermès» (2017).
Attaché à l’aspect narratif, l'illustrateur en free lance puise son inspiration dans les «microcosmes surréalistes», mais aussi dans la mythologie, l’univers botanique, onirique ou encore fantasmagorique. «J’adore les légendes, la mythologie, qui se retrouvent souvent dans mon travail. J’ai un dessin très surréaliste, que beaucoup rapprochent de certains Dalí par exemple. Je ne peux nier qu’il m’attire», avait-il confié à «The socialite family».
En ce qui concerne les affiches des Jeux olympiques et paralympiques, Ugo Gattoni avait envie «de quelque chose d'épique, de grandiose, mais aussi d'un sentiment de fête joyeuse, qui grouille, hyper foisonnante», a-t-il expliqué lors d'une rencontre avec la presse, en amont de la présentation de son œuvre qui, pour rappel, lui a demandé plus 2.000 heures de travail.