Le chorégraphe Philippe Lafeuille a recyclé son ballet mettant en scène la jeune orpheline imaginée par Charles Perrault dans un conte du XVIIe siècle. Le spectacle itinérant va sillonner la France pour alerter le jeune public à la question des déchets plastiques.
Cendrillon fait sa révolution écologique. Dans un spectacle de danse imaginé par le chorégraphe Philippe Lafeuille, le personnage de fiction du conte de Charles Perrault apparaît sous un nouveau jour. Exit les haillons ou les robes de bal, la jeune orpheline est désormais drapée d'une robe fabriquée à base de coupures de plastique. Le spectacle a vocation de sillonner la France pour sensibiliser le jeune public à la question des déchets plastiques.
«Le plastique est un vecteur et un moyen de montrer qu'on peut faire du beau avec ce qui est aujourd'hui le pire déchet, le plus gros fléau de pollution. Et c'est aussi un moyen d'utiliser le plastique de façon poétique pour qu'ensuite les élèves et les professeurs puissent discuter ensemble de la pollution», analyse Stéphane Vitrano, ami de longue date du chorégraphe qui a orchestré le ballet, auprès de l’AFP.
Une trentaine de dates sur la saison 2023/2024
«Cendrillon, c'est un ballet qui a été créé il y a douze ans avant le succès de TUTU. L’écologie, c'était pas un thème qui intéressait grand monde vraiment à l'époque», précise le danseur. Mais la donne a changé : dans un décor de bouteilles en plastique, six danseurs revisitent ainsi le conte de Charles Perrault sur des airs de Prokofiev et de hip-hop, celui d’une souillon devenue princesse qui se rend au bal dans une citrouille transformée en carrosse.
Courant février, le spectacle a fait halte à Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), dans le cadre d'une édition du festival de danse et de cirque Les Elancées mettant l'accent sur la préservation de la planète. Fos-sur-Mer, une commune qui sait ce que pollution veut dire avec ses hauts fourneaux, le port industriel de Fos-Marseille et son industrie pétrochimique… à l'origine de la production de plastique.
«Ce qui était intéressant, c'était de voir que ce plastique n'avait pas bougé et qu'on pouvait peut-être remonter la pièce, recycler le plastique, recycler les costumes, d'où l'idée de «Cendrillon. Ballet recyclable», ce qui n'était pas le nom du ballet il y a douze ans», ajoute Stéphane Vitrano. Une trentaine de dates pour «Cendrillon : Ballet recyclable» s’étalent sur la saison 2023/24.