Deuxième film de la carrière de David Fincher en tant que réalisateur, «Se7en» voit Morgan Freeman et Brad Pitt incarner deux inspecteurs lancés sur la piste d’un tueur en série. Le casting aurait toutefois été différent si Denzel Washington n’avait pas refusé le rôle principal.
Un signe du destin. En 1995, le film «Se7en» débarquait au cinéma avec Morgan Freeman et Brad Pitt dans les rôles principaux, et David Fincher à la réalisation. Le long métrage rencontrera un large succès international, et participera à lancer définitivement la carrière du réalisateur, qui sortait d’une première expérience difficile en tant que metteur en scène principal pour «Alien 3», trois ans plus tôt. «Se7en» sera également une rampe de lancement idéale pour Brad Pitt qui, avec ce rôle, parvenait à casser son image de «beau garçon» hérité après ses passages dans «Thelma et Louise» et «Légendes d’automne», pour s’imposer comme un acteur à part entière à Hollywood.
L’histoire aurait toutefois pu être bien différente si Denzel Washington n’avait pas refusé le rôle de David Mills - finalement attribué à Brad Pitt - le jeune inspecteur qui va seconder William Sommerset (Morgan Freeman), dans une enquête éprouvante sur un tueur en série dont les meurtres s’inspirent des 7 péchés capitaux définis par l’Église catholique. En 2014, lors de la promotion du film «The Equalizer» au Toronto International Film Festival, le comédien avait expliqué avoir trouvé le scénario «trop démoniaque». «Je me suis dit que c’était trop», avait-il précisé. Il aurait également été refroidi par le manque d’expérience de David Fincher à l’époque.
Denzel Washington reconnaît toutefois s’être trompé, et avoir regretté de ne pas avoir accepté le rôle après le visionnage du film. Il s’est toutefois réjouit de la performance de Brad Pitt à l'écran. «Manifestement, ce rôle n’était pas moi, il était fait pour Brad depuis le début», a-t-il ajouté. Il est évident que Brad Pitt fut le plus grand bénéficiaire du refus de Denzel Washington. L’acteur enchaînera les succès et/ou les rôles iconiques après cela, notamment avec «Fight Club» de David Fincher en 1999, «Ocean’s Eleven» en 2001, ou encore «Inglorious Bastards» en 2009. Un véritable «happy end» dont Hollywood a le secret.