A l’affiche de «La Note» aux Bouffes Parisiens jusqu’au 31 décembre, Sophie Marceau et François Berléand campent un couple de plus de vingt ans à l’heure du bilan.
C’est l’événement de la rentrée théâtrale. Sur les planches des Bouffes Parisiens, Sophie Marceau, 56 ans, a opéré son grand retour au théâtre, douze ans après sa dernière apparition scénique. L’actrice qui monte pour la quatrième fois de sa carrière sur les planches, donne la réplique à François Berléand dans «La Note», seconde pièce d’Audrey Schebat. L’occasion pour la star, lauréate du Molière de la révélation théâtrale en 1991 pour «Eurydice» de Jean Anouilh, de déployer toute sa palette de jeu dans le rôle d’une pianiste de renom à un carrefour de sa vie.
Colère, rire et émotion
Après une soirée de gala où elle a été sacrée pianiste de l'année, Maud rentre prématurément chez elle et sauve in extremis son mari Julien, brillant psychanalyste, du suicide. Alors que ce dernier s’apprêtait à mettre fin à ses jours sans même laisser un mot d’adieu, l’heure du bilan a sonné entre ces deux-là, entre vie personnelle et amoureuse. Point de départ de cette pièce, cette note, où plutôt son absence, va en effet donner lieu à une nuit d’insomnie entre Maud et son époux depuis vingt ans.
L’usure du couple, le sens que l’on donne à sa vie, les frustrations, la difficulté d’être soi, à savoir «ce qu’il reste de tout ce que l’on a pas pu être», lance Sophie Marceau sur scène, sont autant de questions auxquelles le duo va se confronter, sans filtre, ni tabou. Alternant colère, dureté, pragmatisme, ironie, doute, humour, tendresse… l’actrice passe d’une émotion à une autre avec maestria et signe un retour sur scène réussi face à François Berléand, impeccable dans son rôle de psychanalyste et époux, en proie à une crise existentielle. Une mise au point drôle, franche et touchante, à l'image de Sophie Marceau en somme, qui va changer le cours de leur vie.
«La Note», jusqu'au 31 décembre, Bouffes parisiens, Paris (2e).