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JO 2024 : ces 11 expositions à voir à Paris en attendant le coup d'envoi

Le sport s’invite dans les musées parisiens. [©Fabrice COFFRINI / AFP]

Alors que la capitale s'apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques 2024, le sport s’invite dans les musées. Voici les expositions parisiennes à voir en attendant le coup d’envoi des JO, le 26 juillet.

«Paris 1924 - Paris 2024 : Jeux Olympiques miroir des sociétés», au Mémorial de la Shoah

Première exposition à ne pas manquer : «Paris 1924 - Paris 2024 : Jeux olympiques miroir des sociétés». Installée au Mémorial de la Shoah, elle s’attache à mettre en avant l'instrumentalisation du sport par les régimes totalitaires et à montrer comment les valeurs défendues par le sport peuvent au contraire conduire à un engagement fort en faveur de la tolérance. Visible dès le 29 mars, l’exposition accorde une attention toute particulière aux Jeux olympiques de Berlin organisés par l’Allemagne nazie en 1936, ainsi qu'à ceux de 1968 et de 1972, afin de mettre en lumière la manière dont les jeux reflètent la société.

Une salle sera également consacrée à la symbolique du stade, à la fois comme outil de propagande politique et comme foyer de rassemblement. Ce parcours immersif donne à voir plusieurs documents d'archives - photographies, films, affiches et archives sonores - et a été pensé avec des procédés innovants : projection au sol, douche sonore, mur d’iconographies rétroéclairées… 

«Paris 1924 - Paris 2024 : Jeux olympiques miroir des sociétés», Mémorial de la Shoah, Paris 4e, jusqu'au 11 août.

«Olympisme. Une histoire du monde», au Palais de la Porte Dorée

Le Palais de la Porte Dorée s’empare également de cet évènement emblématique et lance une grande exposition labellisée «Olympiade Culturelle» et intitulée «Olympisme. Une histoire du monde». Composée de près de 600 œuvres, elle fait dialoguer événements historiques, figures sportives et grands témoins de l’histoire en plongeant le visiteur dans les coulisses de chacune des 33 olympiades, d’Athènes en 1896 à Paris en 2024, incluant les Jeux olympiques de 1916, 1940 et 1944, qui ont été annulés en raison des guerres mondiales. 

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 ©Jesse Owens

En parallèle de cette exposition, qui ouvre ses portes le 26 avril, des performances, des spectacles et des rencontres seront au programme jusqu’en septembre.

«Olympisme. Une histoire du monde», Palais de la Porte Dorée, Paris 12e, jusqu'au 8 septembre

«Spot 24», à côté de la tour eiffel

À l’occasion des JO 2024, «Spot24» a pris ses quartiers à côté de la tour Eiffel. Ce nouvel espace hybride de 1000 m2 comprend à la fois un point d'information, une boutique, un café, mais aussi un lieu d'exposition dédié aux sports urbains (skate-board, BMX freestyle, basket 3x3, breaking...). Les visiteurs peuvent en effet prendre part à un parcours jalonné d'oeuvres issues de la collection du Musée olympique de Lausanne et de créations originales d’artistes français et internationaux.

On y voit par exemple des vidéos en stop-motion de Victor Haegelin, alias Patagraph, qui a notamment réalisé le clip de la chanson «La Quête», du chanteur Orelsan, des planches de surf d’artistes polynésiens, ainsi que des fresques signées Pichi Avo, deux artistes espagnols qui mêlent graffiti et mythologie gréco-romaine. Le «finger skate», ou l'art de faire du skateboard avec ses doigts sur des planches miniatures en bois, est aussi à l'honneur. L'idée est «d'apporter un nouveau regard sur des pratiques sportives et communautés nées dans la rue, aujourd’hui inscrites dans l’imaginaire populaire», a affirmé François Gautret, le commissaire de l’exposition.

«L’exposition olympique - Sport et Cultures urbaines», 101 quai Jacques Chirac, Paris 15e, jusqu'au 31 décembre 2024.

«MATCH. Design & sport», au Musée du Luxembourg

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©Jo Soppa/SIRS

Propriété du Sénat, le Musée du Luxembourg présente quant à lui «MATCH. Design & sport - une histoire tournée vers le futur». Inscrite dans le cadre de l'Olympiade Culturelle, cette exposition s'intéresse principalement au rôle du design dans l'évolution du sport et les liens qui unissent ces deux domaines. Elle s'attache à montrer comment les grands designers œuvrent depuis toujours pour augmenter les performances des sportifs, notamment dans des secteurs tels que l’automobile et le prêt-à-porter. 

«MATCH. Design & sport - une histoire tournée vers le futur», Musée du Luxembourg, Paris 16e, jusqu'au 11 août.

«Les artistes et le sport 1870-1930», au Musée Marmottan Monet

Haut lieu de l'impressionnisme, le musée Marmottan Monet accueille «En jeu ! Les artistes et le sport 1870-1930», à découvrir du 4 avril au 1er septembre. Cette exposition entend mettre en perspective les liens entre art et sport, artistes et sportifs, et montrer comment les athlètes furent érigés en sujets de la modernité puis des avant-gardes. 

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©ADAGP

Pour ce faire, le musée Marmottan Monet a rassemblé une centaine d'oeuvres. Les visiteurs pourront notamment admirer «La Femme au podoscaph», de Gustave Courbet, «La Course» de Kees Van Dongen, «Le Jockey», d'Henri Toulouse-Lautrec ou encore «Les Patineurs à Giverny», peint par Claude Monet. Des toiles signées Degas, Caillebotte, Eakins ou encore Maillol seront également exposées. 

«En jeu ! Les artistes et le sport 1870-1930», Musée Marmottan Monet, Paris 16e, jusqu'au 1er septembre.

«La Trêve», à la basilique cathédrale de Saint-Denis

Saint-Denis (93) sera l'épicentre des Jeux olympiques puisqu'elle concentre sur son territoire le Stade de France, la piscine olympique et le village des athlètes. Pas un hasard si l'artiste Sophie Comtet Kouyaté, dionysienne depuis 4 ans, a décidé de s'approprier un autre monument de la ville, la basilique cathédrale Saint-Denis. «La Trêve» est une exposition de photographies et de textiles inspirés de l'univers des Jeux olympiques de la Grèce antique.

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© Sophie Comtet Kouyaté

Sophie Comtet Kouyaté a photographié quarante habitants de Saint-Denis et d'Aubervilliers ainsi que huit athlètes olympiques et paralympiques dans des grandes fresques. Une manière de mettre en avant les trêves olympiques pendant lesquelles les combats cessaient dans l'antiquité. L'accès à l'exposition est gratuit après l'achat d'un billet pour la visite de la nécropole royale. L'occasion de découvrir ou de redécouvrir ce haut-lieu de l'histoire de France.

«La Trêve», Basilique cathédrale de Saint-Denis (93), jusqu'au 15 septembre.

«Il était une fois les stades», à la cité de l'architecture

À l'approche des Jeux olympiques, la cité de l'architecture, située sur la place du Trocadéro à Paris, met en avant les stades et leur patrimoine. L'occasion de retracer plusieurs siècles d'histoire sportive avec des maquettes, des archives photographiques et des plans. On y découvre même qu'un projet de stade d'une capacité de 100.000 places a failli voir le jour dans le bois de Vincennes !

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Stade de 100.000 places, concours 1962-1963, Georges Bovet, Francis Quenard, Jean Royer, architectes. © Collection CAPa, Centre d'archives d'architecture contemporaine

L'exposition met aussi en avant des objets liés à des exploits sportifs comme une réplique du trophée de la Coupe du Monde de football, des médailles ou encore une multitude d'affiches des différentes éditions des Jeux olympiques. L'accès est compris dans le billet d'entrée du musée.

«Il était une fois les stades», cité de l'architecture, Paris 16e, jusqu'au 16 septembre.

«Le sport vu du ciel», à Bercy Village

Pour prendre de la hauteur, direction Bercy Village. Soutenu par le label Olympiade Culturelle, l’exposition photographique «Le sport vu du ciel» donne à voir une trentaine de clichés, signés Édouard Salmon, pilote de drone et photographe professionnel spécialisé dans la photographie aérienne. Une rencontre de football, un terrain de basketball, une session de surf, un match de tennis… Cette expérience permet au spectateur d’appréhender la pratique sportive sous un nouvel angle. 

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©Édouard Salmon

«Les lignes des terrains, les courbes, les couleurs, tout se révèle depuis les airs pour nous offrir des paysages hors du commun. Les sportifs insufflent la vie à ces images, leur donnent leur force. Leurs mouvements, sublimés par les ombres qui se dessinent grâce à la lumière ambiante, transforment ces photos en tableaux vivants, en œuvres graphiques», a déclaré le photographe.

«Le sport vu du ciel», Bercy Village, Paris 12e, jusqu’au 15 septembre. 

«La mécanique de l’exploit, le corps à l’épreuve du sport»,  au musée d'Art et d'Histoire Paul-Éluard

Situé à quelques centaines de mètres du Stade de France, le musée d'Art et d'Histoire Paul-Éluard (Saint-Denis) s'intéresse quant à lui au corps de l’athlète, entraîné, mesuré, soigné, augmenté ou mutilé, érigé en modèle ou en objet de culte. Baptisée «La mécanique de l’exploit, le corps à l’épreuve du sport», cette exposition entend aussi montrer de quelle manière le corps en mouvement peut constituer un vecteur d’affirmation, d’émancipation, voire de contestation.

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©Marco Illuminati/Ministère de la Culture – Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Dist. GrandPalaisRmn / René-Jacques RMN/Collection départementale d’art contemporain de la Seine-Saint-Denis / Maryline Terrier, courtesy H Galler

Parmi les artistes exposés, figurent notamment le sculpteur français Alfred Boucher, le photographe Pierre Carton, le peintre belge Pol Bury, les artistes visuelles Jennifer Caubet et Sophie Brändström, mais aussi Paul Richer Auguste Rodin, Bettina Samson, Frédérique Menant, René-Jacques ou encore les photographes américains Howard Schatz et Robert Mapplethorpe. 

«La mécanique de l’exploit, le corps à l’épreuve du sport», Musée d'Art et d'Histoire Paul-Éluard, Saint-Denis (93), jusqu'au 25 novembre. 

«le corps en mouvement», au petit palais

Du côté du Petit Palais, on célèbre «Le Corps en mouvement». Pour l'occasion, une cinquantaine d'oeuvres datant de l’Antiquité jusqu’au début du XXe siècle ont été rassemblées. Toutes ont été choisies pour leur mise en valeur du corps, de l’anatomie et du sport, en sachant que certaines ont été sorties des réserves spécialement pour l'événement.

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©Paris Musées / Petit Palais

On croisera «Les Trois Grâces» de Jean-Baptiste Carpeaux, les nus masculins de Dürer et de Rembrandt, «La danseuse Sacha Lyo», de Serge Youriévitchtoutes, «Bicyclette au Vésinet» de Léon Comerre ou encore «Le Nageur» d'Augustin Rouart. Visible dès le 15 mai, le parcours est enrichi d'interviews d'athlètes et de para-athlètes qui tissent des liens entre le travail des artistes et leur activité de sportif de haut niveau.

«Le Corps en mouvement», Petit Palais (Paris 8e), jusqu'au 17 novembre.

«L’Olympisme», au musée du louvre

Le musée du Louvre se met aussi à l’heure des Jeux, et plus précisément, à celle des premiers jeux Olympiques. Baptisé «L’Olympisme. Une invention moderne, un héritage antique», cette exposition s’attache à montrer de quelle manière les organisateurs ont voulu réinventer les concours de la Grèce antique.

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©Louvre/Premier trophée de la course du marathon aux jeux Olympiques de 1896

Pour l’occasion, le Louvre expose notamment la première coupe olympique, en argent, dite Coupe Bréal, créée par un orfèvre français pour le vainqueur de la première course de Marathon, inventée lors des jeux Olympiques modernes.

«L’Olympisme. Une invention moderne, un héritage antique», Musée du Louvre (Paris 1er), Galerie Richelieu, jusqu'au 16 septembre. 

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