Le concert du rappeur Travis Scott, prévu le 28 juillet prochain, au pied des pyramides de Gizeh, en Egypte, a été interdit ce mardi par les instances locales.
Persona non grata. La star du rap US Travis Scott ne se produira pas devant les pyramides. Le syndicat des musiciens égyptiens a interdit, ce mardi 18 juillet, l’événement prévu dans dix jours, au motif qu'il contrevenait au respect des «traditions du peuple égyptien».
Dans un communiqué, le syndicat égyptien, qui a droit de regard sur tous les concerts ou les diffusions de musique dans le plus peuplé des pays arabes, a fait savoir qu’il acceptait toute performance artistique, à condition qu'elle «ne sape pas les coutumes et les traditions ancestrales du peuple égyptien».
«Après examen des opinions exprimées sur les réseaux sociaux et des positions de l'artiste, le syndicat a trouvé des images et des informations documentées sur les rituels étranges qu'il pratique et qui vont à l'encontre de nos traditions», poursuit le texte.
Ces «rituels» attribués à Travis Scott, actuellement en tournée mondiale, ne sont toutefois jamais expressément définis dans le communiqué.
Des concerts déjà organisés par le passé
Avant Travis Scott, d’autres stars de renommée mondiale ont eu l’autorisation de se produire au pied des pyramides pharaoniques du Caire, à l'instar de Jean-Michel Jarre, en 2000, ou plus récemment du groupe de hip-hop américain Black Eyed Peas, en octobre 2021.
Le syndicat des musiciens s'oppose très rarement à de tels événements, mais est en croisade depuis des années contre les musiques urbaines égyptiennes, rap en tête.
L'Egypte est en outre en pleine campagne contre ce qu'elle dénonce comme une «réécriture» de son histoire : elle est vent debout contre des mouvements afro-américains qui revendiquent une filiation avec les Pharaons.