Le parquet italien a ouvert une enquête contre le chanteur de Placebo, Brian Molko, pour injure envers la Première ministre italienne, Giorgia Meloni.
«Giorgia Meloni, sale merde fasciste, raciste, va te faire foutre». Pour ces mots prononcés le 11 juillet sur scène au festival «Sonic Park» de Stupinigi, près de Turin (nord), le chanteur américano-britannique de Placebo Brian Molko est visé par une enquête du parquet italien.
A la suite de ces injures de l'artiste de 50 ans à l'encontre de la Première ministre italienne, plusieurs communes ont fait savoir depuis qu'elles refuseraient que le groupe britannique se produise sur leur territoire.
Placebo boycotté par plusieurs communes italiennes
La ville de Matera a annoncé qu'elle retirait ses subventions au même festival qui doit s'y délocaliser, tandis que le maire de Sassari (Sardaigne) a indiqué qu'il n'empêcherait pas le groupe de tenir son concert le 1er août.
«La commune de Sassari ne condamne personne et ne fait la leçon à personne. Si Placebo commet des actes obscènes, vulgaires, ils en répondront devant la justice, pas au maire ni à la région», a déclaré Nanni Campus (sans étiquette), quand Paola Ambrogio, sénatrice du parti de Giorgia Meloni, Fratelli d'Italia, a fustigé «une gifle à l'Italie et à la démocratie».
«C'est un dossier délicat, pas de commentaire», a déclaré à l'AFP le procureur turinois en charge de l'instruction.
L'article 290 du code pénal italien punit de 1.000 à 5.000 euros d'amende toute personne qui «publiquement diffame la République» mais aussi le Parlement, le gouvernement, le conseil constitutionnel, la justice ou l'armée.