En France, ce sont le maire et le Conseil municipal qui ont le pouvoir de choisir les noms des rues. Mais tous les habitants peuvent faire des propositions.
Place du Général de Gaulle, Avenue Victor Hugo, Rue Simone Veil... Les artères de France portent souvent le nom de personnalités historiques. Mais comment sont décidées ces appellations ? Concrètement, les propositions des noms des rues peuvent venir de n'importe quel habitant. C'est ensuite au maire et au Conseil municipal de trancher.
Aucun article de loi ne régit cette procédure, tout comme il n'est pas obligatoire de nommer les bâtiments publics. Les communes de moins de 2.000 habitants n'ont d'ailleurs pas l'obligation de nommer leurs voies. Cependant depuis 1982, c'est à chaque commune de décider si elle souhaite nommer ses rues, bien que cela soit fortement recommandé pour faciliter la distribution du courrier et l'arrivée des secours.
Le changement de nom d'une rue existante engendre en revanche plus de complications. D'abord sur un principe moral, pourquoi ce nom plutôt qu'un autre, mais surtout d'un point de vue financier, car les habitants de la rue devront changer leur carte d'identité, passeport et autres papiers d'identification, mais également faire le nécessaire pour que leur courrier arrive toujours à leur adresse.
La seule contrainte du conseil municipal dans le choix d'un nom à une rue est que l'on ne donne pas le nom d'une personnalité vivante. Une délibération du Conseil de Paris de 1938 ne l'autorise que pour une personne décédée depuis au moins 5 ans. Petite exception faite pour Victor Hugo, qui était encore vivant et habitait donc en son avenue.