Sur son album «Polnareff chante Polnareff», qui sort ce vendredi, Michel Polnareff livre une nouvelle version de «Lettre à France». Pour CNEWS, le chanteur évoque au micro d’Olivier Benkemoun, cette déclaration d’amour à son pays, auquel il reste attaché.
A 78 ans, «l’amiral» revient sur le devant de la scène avec la sortie ce vendredi d’un nouvel album, sobrement intitulé «Polnareff chante Polnareff», qui s'accompagnera d’une série de concerts en 2023. De passage à Paris, le chanteur aux légendaires lunettes blanches est revenu sur l’un de ses tubes qui figurent sur ce disque de reprises : «Lettre à France».
Ce morceau qu'il reprend dans une version piano-voix, est, selon lui, «l’hymne des expatriés». Ces exilés dont il fait partie. Cette France qu'il a quitté en 1973. Après une traversée sur le paquebot France, il s'est en effet installé aux Etats-Unis pour fuir son pays après des démêlés avec l'administration fiscale. Un soir, alors qu'il était à New York, Michel Polnareff a griffonné quelques notes sur une nappe du restaurant. Il a soumis cette ébauche à son parolier Jean-Loup Dabadie. Et en 1977, la chanson a rencontré un succès populaire.
Comme il l’explique au micro d’Olivier Benkemoun, «certains ont pensé que j’avais écrit (ce titre) pour une fille qui s’appelait France». Il n’en est rien. «Lettre à France» était et restera une déclaration d’amour à un pays qui lui a tant manqué. «Depuis que je suis loin de toi/Je suis comme loin de moi», chante-t-il avec nostalgie.
Cette France, Michel Polnareff y est toujours attaché et reste le témoin à distance du «désarroi» ambiant. «De mon désert, je regarde ce qui se passe (ici) comme un gardien de phare», ajoute-t-il.
