L'écrivain Jean Teulé est décédé ce mardi 19 octobre à l'âge de 69 ans suite à un arrêt cardiaque. Le romancier laisse derrière lui quelques pépites, dont plusieurs romans historiques et biographiques, au ton décalé. Voici une sélection de 5 ouvrages à (re)lire.
«LE MAGASIN DES SUICIDES» (2007)
Adapté au cinéma par Patrice Leconte, «Le magasin des suicides» (2007), est une fable grinçante teintée d'humour noir. Depuis plusieurs générations, la famille Tuvache tient un magasin où l'on trouve tous les produits nécessaires (bonbons, cordes, mort aux rats, armes...) pour mettre fin à ses jours. Cette petite entreprise familiale spécialisée dans le suicide rencontre un grand succès. Mais le petit dernier, prénommé Alan, va tout chambouler avec sa joie de vivre.
«Mangez-le si vous voulez» (2009)
En 2009, Jean Teulé signe «Mangez-le si vous voulez» (éd. Julliard), un roman consacré au drame de Hautefaye (Dordogne). Ce fait divers criminel survenu le 16 août 1870 est considéré comme l'un des plus honteux de l’histoire du XIXème siècle en France. Ce jour-là, Alain de Monéys, un jeune aristocrate, se rend à la foire de Hautefaye, où il est pris pour un Prussien. Après son arrivée, la foule devient folle. Il est lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.
«Fleur de tonnerre» (2013)
Publié en 2013, «Fleur de tonnerre» (éd. Julliard) fait froid dans le dos. Il relate la vie de Hélène Jégado, l’une des plus terrifiantes meurtrières de tous les temps, qui fut guillotinée à Rennes en 1852 pour avoir empoisonné un grand nombre de personnes chez lesquelles elle travaillait en tant que cuisinière. Toute son enfance, cette serial killer a été nourrie des légendes de Basse-Bretagne. Et pour surmonter ses angoisses, elle considérait qu'elle incarnait le personnage de l'Ankou, figure de la mythologie bretonne symbolisant la mort.
«Crénom, Baudelaire !» (2020)
Jean Teulé s’est aussi intéressé au profil de l'auteur des «Fleurs du mal», Charles Baudelaire. Dans «Crénom, Baudelaire!» (éd. Mialet Barrault), il dresse son portrait, et sans le ménager. L'auteur admire l’oeuvre de ce grand poète français, en revanche, il trouvait l’homme détestable. Dans ce livre, il le décrit comme un punk défoncé du matin au soir, un dandy halluciné, et qui ne respectait rien. Mais pourquoi «crénom» (juron familier) ? Parce que c’est le dernier mot que Baudelaire a prononcé en boucle à la fin de sa vie, avait-il expliqué.
«Azincourt par temps de pluie» (2022)
L’écrivain rencontrait un beau succès populaire, comme en témoigne le lancement à 300.000 exemplaires en février de son dernier roman, «Azincourt par temps de pluie» (éd. Mialet Barrault). Au fil de cet ouvrage, Jean Teulé raconte la bataille d'Azincourt et la défaite cuisante des Français face aux Anglais, durant la guerre de Cent Ans. C’était le 25 octobre 1415, sous une pluie battante. Avec sa verve légendaire, Jean Taulé revient sur cet affrontement sanglant qui a fait des milliers de morts.