Avec Jean-Jacques Goldman, elle reste depuis des années la personnalité préférée des Français. Alors qu’elle est ce mercredi à l’affiche du drame «Une femme de notre temps», Sophie Marceau fait l’objet actuellement d’une grande rétrospective à la Cinémathèque française, à Paris, qui célèbre sa carrière et ses meilleurs rôles.
Après «Tout s’est bien passé» de François Ozon et «I love America» de Liza Azuelos, Sophie Marceau revient dans les salles obscures, ce mercredi, avec «Une femme de notre temps» de Jean-Paul Civeyrac. Dans ce film noir, l’actrice de 55 ans, toujours aussi juste, campe une commissaire de police intègre dont la vie vacille dès lors qu’elle apprend l’infidélité de son conjoint. Un rôle qui vient s’ajouter à sa riche filmographie, que la Cinémathèque française met en lumière à l’occasion d’une rétrospective présentée jusqu’au 13 octobre. Des films d’auteur aux blockbusters, la comédienne s’est essayée à tous les genres, sous l’œil bienveillant du public.
«La boum», de Claude Pinoteau (1980)
Après quelques photos pour une agence de casting, et alors âgée de 14 ans en 1980, cette fille de chauffeur routier et de vendeuse, de son vrai nom Sophie Maupu, se présente accompagnée de son père aux auditions d’un film de Claude Pinoteau, «La boum». Son énergie et son naturel charment tout de suite le réalisateur. Elle décroche le rôle de Vic, jeune lycéenne rêveuse qui vit ses premiers émois amoureux. Le long-métrage devient un phénomène de génération. En 1983, elle remporte le césar du Meilleur espoir féminin pour son rôle dans «La boum 2».
«Police», de Maurice Pialat (1985)
Avant de retrouver Claude Pinoteau dans «L’étudiante» en 1988, Sophie Marceau souhaite casser son image et ne veut pas être cantonnée à des rôles populaires qui la maintiennent dans son statut d’enfant. Le public la découvre dans un rôle sombre dans «Police» du cinéaste redouté et intransigeant, Maurice Pialat. Selon l’actrice, qui jouait la petite-amie d’un trafiquant de drogue, Gérard Depardieu, son partenaire à l’écran, lui aurait assénée de vraies claques. Un tournage cauchemardesque.
«La fille de d’Artagnan», de Bertrand Tavernier (1994)
Elle a fait une incursion dans le film d’époque à costumes dès 1988 avec «Chouans !» de Philippe Broca, et poursuit dans ce long-métrage de cape et d’épée de Bertrand Tavernier où elle joue le rôle d’Eloïse, fille de d’Artagnan. Témoin d’un meurtre dans son couvent et au cœur d’un potentiel complot, elle part demander de l’aide à son père et aux autres mousquetaires. Sophie Marceau apparaît par la suite dans d’autres productions historiques comme «Marquise» ou «Anna Karenine», tous deux sortis en 1997.
«Braveheart», de Mel Gibson (1995)
A 30 ans, Sophie Marceau se lance dans une carrière internationale. Elle tourne «Braveheart» sous la direction de Mel Gibson. Incarnant la princesse Isabelle dans ce film oscarisé qui retrace l’épopée romancée de William Wallace, héros de l’indépendance écossaise, la Française fait une entrée remarquée sur la scène américaine.
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«Le monde ne suffit pas», de Michael Apted (1999)
En prêtant ses traits à Elektra King, riche héritière séduisante et manipulatrice, face au beau et ténébreux Pierce Brosnan, Sophie Marceau intègre le cercle très fermé des James Bond girls françaises. A la fois charmeuse et vénéneuse, elle incarne l’une des meilleures ennemies de l’agent 007. C’est un triomphe mondial.
«La fidélité», d’Andrzej Zulawski (2000)
Après «L’amour braque» (1985), «Mes nuits sont plus belles que vos jours» (1989) et «La note bleue» (1991), «La fidélité», film librement inspiré du roman «La Princesse de Clèves» de Madame de La Fayette, marque sa quatrième et dernière collaboration avec le réalisateur polonais Andrzej Zulawski, dont elle fut la muse et l’épouse pendant près de vingt ans.
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C’est en 1981, au Festival de Cannes, que Sophie Marceau a rencontré le cinéaste de 26 ans son aîné. De cette relation, naîtra Vincent, en 1995.