Les vacances sont là et vous n’avez pas encore trouvé le livre qui vous accompagnera sur votre serviette ? Premier roman, thriller, feel good… Voici une sélection de 3 ouvrages à emporter dans sa valise cet été.
«La vie rêvée d’Ava», de Sophie Kinsella
©Belfond
Les amateurs de romans «feel good» peuvent opter sans hésiter pour «La vie rêvée d’Ava» (éd. Belfond), de Sophie Kinsella, notamment connue pour la série littéraire «L’accro au shopping». Cette comédie romantique remplie d’humour est construite autour d’une question : «L'amour peut-il tout surpasser ?» Plus précisément, on suit les aventures d'Ava, une jeune célibataire qui, après de nombreux rencards désastreux, décide de tirer un trait sur les sites de rencontre et de ne se fier qu’à une seule chose, son instinct. Et celui-ci lui dit que l’amour de sa vie est ce bel inconnu rencontré en Italie lors d’un atelier d’écriture. Mais quand Ava et Matt se retrouvent à Londres, chez eux, c’est la douche froide. En réalité, ils n’ont rien en commun. Leurs modes de vie sont aux antipodes. Sans compter cette ex encombrante et cette famille étouffante. Mais ne dit-on pas que les opposés s’attirent ? Cet ouvrage dans l’air du temps, qui explore avec justesse la notion de concession et les relations amoureuses, est un bol d'air frais et redonne le sourire.
«La vie rêvée d’Ava», Sophie Kinsella, éd. Belfond.
«La confrérie des giflés», de Jean-Luc Gaget
©JC Lattès
Autre histoire à savourer : «La confrérie des giflés» (éd. JC Lattès), de Jean-Luc Gaget, le scénariste du film «Zaï Zaï Zaï Zaï». Dans ce brillant premier roman, tout commence par une gifle. Celle qu’a reçue le chroniqueur politique Jérémie Soldatit, et sans raison apparente. Alors qu’il se trouvait dans un bar parisien, un inconnu prénommé Nitch, commissaire d’exposition, s’est approché de lui avant de le gifler sous les yeux des clients stupéfaits. Depuis, cet incident monopolise ses pensées. Mais pourquoi cet homme l’a-t-il giflé ? Pour le savoir, Jérémie, humilié, va alors se lancer dans une enquête aussi loufoque que palpitante, au fil de laquelle le quadragénaire découvrira qu’il n’est pas l’unique victime. Pour le héros, mais pas seulement, c’est surtout le début d’un voyage généalogique et initiatique, jonché de réflexions pertinentes sur notre société. Jean-Luc Gaget signe une œuvre inclassable, tant elle se trouve aux frontières de plusieurs genres. Un ouvrage d’une grande virtuosité et plein d’humour, à côté duquel il ne faut pas passer.
«La confrérie des giflés», Jean-Luc Gaget, éd. JC Lattès.
«Antoine», de Christian Blanchard
©Belfond Noir
Enfin, on vous recommande «Antoine», de Christian Blanchard, lauréat du prix du Meilleur Polar des lecteurs Points 2020 pour «Iboga» (éd. Belfond Noir). Un ouvrage fort et émouvant qu’on a du mal à lâcher, tant l’histoire de ce garçon de 12 ans, prénommé Antoine, nous prend aux tripes. Il n’a pas d’amis, lit du Jules Verne, et préfère rester dans sa bulle. Puis un jour de 1972, l’horreur se produit. Il sort de ce placard et poignarde à mort son père, qui venait de tuer sa mère par étranglement. Ne pouvant être condamné en raison de son jeune âge, Antoine atterrit dans un centre fermé pour mineurs, puis semble condamné à reproduire le même schéma de violence de ses parents. Entrecoupé d'extraits de carnets écrits par le protagoniste, ce thriller social sur les traumatismes de l'enfance et les violences conjugales ne nous laisse pas indemnes.
«Antoine», Christian Blanchard, éd. Belfond Noir.