La collection personnelle du couturier français Hubert de Givenchy, estimée à 50 millions d'euros, a été vendue aux enchères plus de 114 millions d'euros chez Christie's à Paris, a-t-on appris ce lundi.
Tableaux de Miro et Picasso, mobilier XVIIIe Régence... Depuis le mercredi 8 juin, la collection personnelle du couturier français Hubert de Givenchy était mise aux enchères chez Christie's à Paris. Au total, plus de 1.200 lots étaient exposés du 10 au 14 juin dans les salons de la maison de vente. Le grand public a ainsi pu découvrir l'ensemble des trésors qui ont accompagné le couturier, décédé en 2018, au quotidien dans son hôtel particulier parisien, où il a vécu avec son compagnon Philippe Venet.
Environ 800 lots «phares» ont été proposés aux enchères lors de quatre ventes physiques au théâtre Marigny puis chez Christie's du 14 au 17 juin. En parallèle de ces lots, une vente en ligne portant sur 478 lots de moindre importance s'achèvera jeudi 23 juin. «Les meubles comme les objets doivent être caressés, regardés et aimés», avait pour habitude de dire le couturier.
Les enchères physiques ont totalisé 114,4 millions d'euros, soit plus du double de l’estimation basse (50 millions) et 19 nouveaux records du monde concernant des meubles anciens de David Roentgen, Domenico Piola et Piero Dorazio, a annoncé Christie's dans un communiqué.
Un lot vendu 27 millions d'euros
Le lot phare, «la Femme qui marche» d'Alberto Giacometti, a été vendu 27 millions d'euros, devenant l'œuvre la plus chère vendue aux enchères en France depuis le début de l’année et établissant un record pour une œuvre de la période surréaliste de l’artiste. Vingt lots de la collection Givenchy ont été vendus au-dessus d’un million d'euros et cinq au-dessus de cinq millions (Joan Mirò, Pablo Picasso, une paire de girandoles attribuées à Pierre-Philippe Thomire).
Des acheteurs du monde entier ont participé à cette vente aux enchères dont 57 % en provenance d'Europe et du Moyen-Orient, 30 % du continent américain, et 12 % d’Asie.