Dans «Dérive des sentiments ? Dérive d’un monde ?» (éd. Sydney Laurent), Max Ghozland livre une fine analyse sur les changements fondamentaux de notre société et invite le lecteur à s’interroger sur son existence, et à mieux comprendre son rapport au monde, et à l’autre.
Pour ce faire, l’auteur, âgé de 72 ans, a remonté le fil de sa vie, de sa naissance à aujourd’hui. Comme il le dit dans la préface, elle n’a rien eu de particulier, mais sert de repère pour comparer le monde d’hier, avec celui d’aujourd’hui, qui est selon lui «en perte de confiance en son avenir», plus égoïste, et marqué par un déclin des sentiments.
De chapitres en chapitres, Max Ghozland explore plusieurs thèmes essentiels, dont l'éducation et le lien familial, qui se dégrade, se délite, mettant ainsi en péril des valeurs solides, les racines ancestrales, et la transmission. Désormais, que reste-t-il de ce fort sentiment fusionnel entre parents et enfants, grands-parents et petits-enfants ?
«Je suis parti d'un constat, explique-t-il. Les relations intergénérationnelles sont plus distantes que dans le passé, les familles moins soudées, et nos ainés plus isolés». Quant à la nouvelle génération, «elle est moins encadrée, plus violente et livrée à elle-même». Puis, non sans une pointe de nostalgie, «j'ai tenté de comprendre les raisons de cette dérive dans nos relations».
ressouder nos liens familiaux
On a forgé des individus semblables à «des électrons libres», qui semblent privilégier les attachements matériels ou amicaux, dans un environnement dominé par les réseaux sociaux, regrette l’auteur. Entre la pandémie, les guerres, et le réchauffement climatique… l’écrivain rappelle qu’il est plus que nécessaire de ressouder nos liens familiaux, et de réapprendre à vivre.
«La cellule familiale est fondamentale, c'est la base de la vie sur Terre, le cocon qui permet d'avoir une vie heureuse», souligne Max Ghozland, qui signe un premier ouvrage enrichissant et rythmé, qui se lit d’une traite et parle à tout le monde.
«Il me tenait à cœur, a-t-il enfin confié. J’avais besoin de l’écrire pour mes enfants et mes petits-enfants, pour que la transmission des valeurs se perpétuent, que nos liens forts ne souffrent d’aucun soubresaut, que nous soyons toujours unis, et réunis, et que notre mémoire collective soit une autour d’une seule et même grande famille».