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Polars étrangers : nos 5 coups de cœur de la rentrée littéraire 2022

Les thrillers et enquêtes complexes sont de retour cet hiver. [©Pexels/Pixabay]

Affaires complexes et palpitantes, détectives à l'affût, meurtriers en cavale…Avec la rentrée littéraire d’hiver, plusieurs polars et thrillers étrangers ont fait leur apparition dans les rayons des librairies. Voici 5 ouvrages à suspense difficiles à lâcher.

«Reine rouge», de Juan Gómez-Jurado

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©Fleuve noir

La vie ou une réputation ruinée ? Premier tome d’une trilogie vendue à 2 millions d’exemplaires en Espagne, «Reine rouge» (éd. Fleuve noir), de Juan Gómez-Jurado, met en scène un duo d’enquêteurs haut en couleur aussi original qu’attachant. Elle ne porte pas d’insigne et pourtant, Antonia Scott a résolu moult affaires criminelles. Mais depuis un événement tragique, la trentenaire surdouée a décidé de mettre tout ça derrière elle et de vivre reclus chez elle. Mais c’était sans compter la détermination de l’inspecteur Jon Gutierrez, qui parvient à la convaincre de traiter un ultime dossier. Les deux protagonistes vont faire équipe pour retrouver la trace d’un assassin qui s’en prend aux familles richissimes, et ne semble motivé ni par le désir de tuer, ni par l’appât du gain. Ce qui l’intéresse, c’est avant tout de ternir la réputation de ses victimes en les forçant à confesser leurs péchés. Porté par une belle écriture éminemment visuelle, ce thriller rythmé et teinté d'humour noir harponne le lecteur et ne lui laisse aucun répit.

«Reine rouge», de Juan Gómez-Jurado , éd. Fleuve noir.

«Comme hier», de Cai Jun

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©XO

Autre ouvrage à mettre entre les mains des amateurs de thrillers : «Comme hier» (éd. XO), de Cai Jun, l’un des auteurs les plus réputés en Chine. Entre 1999 et 2017, trois drames se sont produits dans la rue Nanming : une lycéenne a disparu, une adolescente est retrouvée sans vie dans un parc d’attractions, et un professeur d’informatique, sa femme et leur fils de cinq ans meurent dans un incendie criminel. L’inspecteur Ye Xiao est chargé de lever le voile sur ces affaires et tenter de découvrir si elles sont liées. Pour ce faire, il pourra compter sur Sheng Xia, une jeune hackeuse à la chevelure flamboyante, experte en boxe thaïlandaise. Cette dernière, qui n’est pas sans rappeler Lisbeth Salander, l’héroïnes de la saga Millénium, est bien déterminée à venger son enseignant, avec qui elle a codé une application de réalité virtuelle. Dénommée «Comme Hier», elle permet à chaque utilisateur de voyager dans sa mémoire profonde. Entre réalisme et fantastique, cet ouvrage à l’intrigue solidement construite, qui rend hommage aux grands écrivains français et met en lumière les réalités sociales, décrit trois espace-temps, entre lesquels se trouve une terrifiante vérité.   

«Comme hier», Cai Jun, éd. XO.

«Dix âmes, pas plus», de Ragnar Jonasson

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©La Martinière

Un an après «La dernière tempête», l'une des figures du polar islandais, Ragnar Jonasson, est de retour avec «Dix âmes, pas plus» (éd. de La Martinière). Alors qu’elle lutte pour joindre les deux bouts et souhaite changer de vie, Una tombe sur une annonce pour le moins improbable. Un village situé à Skala, au nord-ouest de l'Islande, qui ne compte que dix habitants, recherche une enseignante pour… deux enfants, âgés de 7 et 9 ans. N’ayant rien à perdre, la protagoniste répond à l’offre et obtient le poste. Mais une fois sur place, la jeune femme déchante. Elle est confrontée à des phénomènes étranges, entend des voix, ainsi que le son d’une berceuse. Puis un jour, une jeune fille est retrouvée assassinée. Cet hameau a de nombreux secrets à cacher et les habitants sont prêts à aller très loin pour les protéger. En sachant ce que l'héroïne ignore, le lecteur, lui, va l'apprendre grâce à des récits en italiques. De page en page, la tension monte jusqu'au dénouement final, où toutes les pièces du puzzle finissent par s’accorder de manière inattendue et glaçante.

«Dix âmes, pas plus», de Ragnar Jonasson, (éd. de La Martinière).

«Otage», de Clare Mackintosh

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©Black Lab

Un huis-clos riche en turbulences. De son côté, l’écrivaine anglaise Clare Mackintosh, récompensé par le prix polar international pour «Te laisser partir», signe «Otage» (éd. Black Lab), un thriller psychologique centré sur le personnage de Mina, une hôtesses de l’air, mariée à un policier, un joueur compulsif, et mère d’une petite fille de cinq ans, qui souffre de troubles de l'attachement. Alors qu’elle se trouve à bord du premier vol direct entre Londres et Sydney, elle essaie tant bien que mal de ne plus penser à ses problèmes de couple. Mais ce voyage historique sans escale, qui doit durer une vingtaine d’heures, ne va pas se dérouler comme prévu. Une personne cherche à empêcher ce vol d’arriver à destination. Pour ce faire, elle va obliger Mina à faire un terrible choix : sauver la vie de plus de 300 passagers, ou bien une seule, celle de son enfant. Rythmé par des chapitres courts, ce livre de plus de 400 pages, qui alterne les points de vue, et évoque plusieurs thèmes, dont l’environnement, les addictions, ou encore l’adoption, scotche le lecteur à son siège, même si ce dernier peut assez rapidement découvrir l’identité de l’auteur des faits.

«Otage», Clare Mackintosh, éd. Black Lab.

«Le vertige de la peur», de Linwood Barclay

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©Belfond noir

Après avoir refermé le dix-huitième roman de l’auteur américain Linwood Barclay, on prend plus volontiers les escaliers. Dans son nouvel opus, baptisé «Le vertige de la peur» (éd. Belfond noir), la panique envahit la ville de New York. Tout commence un lundi matin. Des employés empruntent l’ascenseur pour se rendre aux 33e et 37e étages d'un gratte-ciel. Mais ce jour-là, la cabine ne s'arrête pas et continue de monter, avant de lâcher soudainement. Tout laisse à penser qu’il s’agit d’un accident mécanique. Jusqu’au lendemain, où un drame similaire se produit dans un autre building situé à proximité. Puis encore un autre. Alors que la bourse dégringole, que les secours sont saturés, et que l'inauguration de la tour résidentielle la plus haute de la ville approche, Lois Delgado, son collègue le détective Jerry Bourques, et Barbara, une journaliste tenace, vont tenter d’identifier le ou les coupables. Et si cette affaire était liée à la mort de cet homme, retrouvé avec les doigts sectionnés au cœur de Manhattan sur la High Line Park ? L’intrigue de ce thriller est rondement menée, les personnages attachants, et la chute pour le moins inattendue. Celui à qui l’on doit notamment «Ne la quitte pas des yeux», «Celle qui en savait trop», ou encore «Contre toute attente», adapté en série TV avec l’acteur français Bruno Solo, confirme sa maîtrise du suspens et offre au lecteur quelques montées d’adrénaline.

«Le vertige de la peur», Linwood Barclay, éd. Belfond noir.

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