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Décès de Sabine Weiss : 5 clichés emblématiques de la photographe humaniste

La photographe Sabine Weiss est décédée le 28 décembre, à l'âge de 97 ans © JOEL SAGET / AFP

La photographe franco-suisse Sabine Weiss est décédée le 28 décembre, à l’âge de 97 ans. Elle était la dernière représentante de l’école française humaniste, bien qu’elle ne s’en soit jamais revendiquée. Retour sur sa vie, en cinq photographies.

Félix Labisse, peintre et décorateur, Neuilly-sur-Seine, 1952

Au fur et à mesure de sa carrière de photographe, Sabine Weiss a touché à de nombreux domaines : reportage, publicité, mode, spectacle, architecture... Dans ce portrait de Félix Labisse, pris à Neuilly-sur-Seine en 1952, on voit déjà tout l’intérêt qu’elle porte à l’architecture et aux compositions. En jouant avec les grilles du bâtiment, ainsi qu’avec le chat en mouvement, la photographe capture « l’instant décisif » de Cartier-Bresson. « Une bonne photo doit toucher, être bien composée et dépouillée. La sensibilité des personnes doit sauter aux yeux », avait-elle expliqué dans les colonnes de La Croix.  

Naples, Italie, 1954

La photographe franco-suisse s’est rendue dans de nombreux pays, étant passionnée de voyage. Ici, le cliché a été pris dans les rues de Naples, en 1954. On y voit une scène du quotidien : probablement un père en train de donner à manger à sa fille, assis sur le bord de sa maison, dans une ruelle. En arrière-plan, la grand-mère fixe l’objectif. L’artiste aimait particulièrement poursuivre des recherches plus personnelles, qui illustrent la condition humaine.  

Espagne, 1954 

Les enfants occupent une place primordiale dans les clichés de Sabine Weiss. Elle appelait d’ailleurs cette catégorie de photos les « images de morveux ». On y voit les enfants jouer, leurs grimaces moqueuses, leurs sourires, leurs vêtements parfois déchirés. Désireuse de témoigner de son époque et de dénoncer les injustices sociales, elle parcourait les rues à leur recherche. « C’est amusant de jouer avec les enfants de la rue », disait-elle, reprise par Le Monde.  

Vendeurs de pains, Athènes, Grèce, 1958

Au-delà des enfants, la photographe franco-suisse s’est attaquée à de nombreux modèles. Sur ce cliché, pris à Athènes en 1958, on découvre une autre scène du quotidien : des vendeurs de pain, dans les rues de la capitale grecque. Le tout avec un soin particulier apporté une nouvelle fois à la composition, à la symétrie et au mouvement (la femme qui court). 

Anna Karina, photographie pour la marque Korrigan en 1958. 



Dans cette photographie, au cadre relativement simple, on observe le talent de Sabine Weiss pour les portraits et les photographies de mode. L’actrice de la Nouvelle Vague, Anna Karina, est prise de face, souriante, avec trois petits oiseaux posés sur sa veste. Son sourire, espiègle, laisse transparaître sa personnalité au travers du cliché. Au total, l’œuvre de Sabine Weiss a fait l’objet de plus de cent soixante expositions à travers le monde. Officier des Arts et des Lettres depuis 1999, elle a reçu en 2010 les insignes de Chevalier dans l’ordre du Mérite. 

 

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