C'est le dernier week-end pour profiter de concerts de Noël gratuits proposés par la mairie de Neuilly-sur-Seine. Les 18 et 19 décembre prochain, deux concerts sont proposés, l'un consacré au jazz, l'autre au baroque et au classique. Avec, comme d'habitude, des artistes qui tiennent habituellement le haut de l'affiche sur les plus grandes scènes.
«Jazz calling», samedi 18 décembre, 16h
Dans une programmation généralement dédiée à la musique ancienne, ce concert devrait ravir les amateurs de la note bleue. Le brillant clarinettiste italien Matteo Pastorino, unanimement félicité lors de sa formation au Conservatoire de Paris en 2009, présente en effet au théâtre des Sablons un programme qui mettra en avant la mélodie, en reprenant les codes de la musique de chambre, pour mieux en cerner les nuances et les variations. Pour cela, il sera accompagné de la chanteuse Célia Kameni, dont la voix, capable de toutes les prouesses, alternera entre douceurs emplie de fragilité et puissance digne d'une diva de la soul. Un champ des possibles qu'elle doit en partie à sa double formation, classique puis jazz, elle qui a déjà pu frayer artistiquement avec Sting, Angèle, ou encore Liz McComb.
«Fasciné par sa personnalité artistique, j'avais très envie de concevoir un projet avec elle. Pour l'occasion, nous avons invité une rythmique d'excellence, trois fantastiques musiciens avec lesquels j'ai l'habitude de collaborer : Maxime Sanchez au piano, Damien Varaillon à la contrebasse, et Armando Luongo à la batterie», explique ainsi Matteo Pastorino. Compositions originales, classiques réinterprétés du jazz afro-américain et standards de la chanson française ponctieront ce rendez-vous.
Jazz Calling, Matteo Pastorino, Célia Kameni, samedi 18 décembre, 16h, Theâtre des Sablons (92).
«stabat mater - dvorak et scarlatti», dimanche 19 décembre, 16h
Pour le dernier rendez-vous de cette série de concerts de Noël, c'est un désormais habitué qui viendra animer l'Eglise Saint-Pierre. Simon-Pierre Bestion, à la tête de son ensemble multiforme La Tempête, consacrera cette représentation au Stabat Mater. Mais comme à son habitude, plutôt que de se contenter d'aligner les oeuvres sur un programme, l'organiste de formation a cherché à créer un lien entre elles, indépendamment de l'époque ou de la provenance. Cette fois, celui qui n'aime rien tant que scénariser ses concerts, et offrir une expérience autant visuelle que sonore au public, mettra en corrélation les Stabat Mater de Scarlatti (1685-1757) et Antonin Dvorák (1841-1904).
Selon Simon-Pierre Bestion, il existerait ainsi un lien très fort qui unirait ces deux oeuvres, pourtant séparées de plus de 150 ans. Même formation musicale pour les deux compositeurs, même présence étouffante de la figure paternelle, et une inspiration pour leur Stabat Mater qui serait survenue au même âge, vers 34 ans.
Le musicien y rajoute bien évidemment un parallèle artistique. « Ici, l'intimité et la proximité avec les voix favorisera une émotion plus naturelle et à fleur de peau. Ainsi Dvorák répondra à Scarlatti, ainsi le piano répondra à l'orgue, qui seront joués par un seul et même interprète, nous offrant l'image de deux compositeurs réunis sur une même scène, l'un réincarné dans l'autre», explique le chef de 33 ans.
Stabat Mater - Dvorák et Scarlatti, La Tempête, dir. S.P. Bestion, dimanche 19 décembre, 16h, Eglise Saint-Pierre (92).