«Le Test», avec Alexandra Lamy et Philippe Katerine, «Mince alors 2 !», de Charlotte de Turckheim, «Mes très chers enfants» d'Alexandra Leclère, avec Josiane Balasko et Marilou Berry... Voici 5 longs-métrages à voir au cinéma en décembre, qui ne manqueront pas de faire rire autant que réfléchir les spectateurs.
«Le Test», d'Emmanuel Poulain-Arnaud
Après les «Cobayes», le réalisateur Emmanuel Poulain-Arnaud signe «Le Test», une comédie familiale tendre et délirante qui réunit à l’écran un couple aussi atypique que crédible formé par Alexandra Lamy, juste et touchante, et Philippe Katerine, qui offre un jeu d’acteur impeccable, tout en subtilité. Parents de quatre enfants, Laurent, médecin gériatre, et Annie, 50 ans, filent le parfait amour, et mènent une vie bien réglée. Mais leur quotidien va être chamboulé le jour où cette mère de famille implacable et infantilisante retrouve dans la poubelle de la salle de bain un test de grossesse...positif. Bien déterminée à découvrir à qui il appartient, elle ne va pas hésiter à s’immiscer dans la vie privée de son aîné, Maximilien, qui, à sa grande surprise, collectionne les conquêtes, dans celle de César, le grand romantique de la famille, ou encore de son mari, discret et loin d’être irréprochable, pendant que Poupi, sa jeune ado, enchaîne ses entraînements de gymnastique rythmique, et s’occupe sans jamais se plaindre du petit dernier. Au fil de cette enquête, Annie, une femme forte et attachante, va surtout prendre conscience qu’en prenant trop à cœur sa mission maternelle et en voulant tout contrôler, elle est passée à côté de l’essentiel, s’en enfermée dans une case, et s’est oubliée en tant que femme. Derrière un pitch relativement simple, se cache un film drôle, émouvant, jouissif, qui fait réfléchir sur la peur de la solitude, le mythe du parent parfait, mais sans jamais donner de leçon, et qui met en scène une famille à laquelle on peut facilement s’identifier.
«Le Test», Emmanuel Poulain-Arnaud (1H19), au cinéma le 29 décembre.
«Mince alors 2 !», de Charlotte de Turckheim
Une comédie à savourer sans modération. Près de 9 ans, après «Mince alors !», qui a attiré un million et demi de spectateurs, la réalisatrice et actrice Charlotte de Turckheim signe «Mince alors 2 !». Ce deuxième volet aborde sans complexe les problèmes de surpoids et l'acceptation de son corps, avec au menu : toujours de la bienveillance, de la tendresse, et une bonne dose d’humour. Dans ce long-métrage, Isabelle (Charlotte de Turkheim) et sa nièce Nina (Lola Dewaere) ouvrent une cure «jeûne et détox» à laquelle participent un groupe de personnages attachants et haut en couleur. Parmi les curistes, il y a ces quatre adolescents envoyés par la Mairie, qui se renvoient leur obésité en pleine figure sans ménagement, Marion et Lio, sa sœur maigrichonne, convaincue qu’il n’y a que les minces qui ont le pouvoir, mais aussi leur amie Émilie (Catherine Hosmalin), qui, elle, tente de reprendre ces kilos perdus pour reconquérir son époux. Non sans mal, ils vont tous affronter leurs peurs, prendre soin d’eux, et apprendre à s’aimer. Pour réaliser ce long-métrage, Charlotte de Turckheim ne s’est fixée aucune limite, a-t-elle expliqué auprès de CNEWS. «Je peux avoir un humour assez trash, et aller très loin. L’essentiel, a-t-elle affirmé, c’est de rester bienveillant. Il y a des vannes très cruelles. Je ne me censure sur rien».
«Mince alors 2 !», de Charlotte de Turckheim (1h45), au cinéma le 22 décembre.
«La croisade», de Louis Garrel
Une fable écologique et utopiste. Dans son nouveau film, baptisé «La Croisade», suite de «L’Homme fidèle», Louis Garrel dresse le portrait d’une jeunesse soucieuse de son avenir, et prête à tout pour sauver la planète. Au fil des semaines, Abel, campé par le réalisateur, et Marianne, incarnée par sa femme, Laetitia Casta, remarquent que plusieurs de leurs affaires ont disparu, de la robe Dior, en passant par la veste en cuir, les livres anciens, les montres de collections ou encore les grands crus. Jusqu’au jour où le couple découvre que le voleur est en réalité leur fils unique. Joseph, 13 ans (Joseph Engel, déjà à l’affiche de «L’Homme fidèle»), a en effet vendu tous les biens précieux de ses parents afin de financer un vaste projet en Afrique, auquel ont pris part des centaines d’autres collégiens à travers le monde, révoltés par l’inaction des adultes en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Avec ce film, présenté à Cannes dans la section éphémère «Le cinéma pour le climat», Louis Garrel «n’ambitionne pas de faire changer les consciences, a-t-il déclaré, mais de faire un film au bon endroit, et qui fasse rire». Après, «plus secrètement, a-t-il ajouté, j’espère que ça va toucher la génération des 15-20 ans, qu’ils vont se dire que ce film parle de leur réalité, de leur époque, de leurs préoccupations.»
«La Croisade», Louis Garrel (1h06), au cinéma le 22 décembre.
«Les tuches 4», d'Olivier Baroux
Les Tuche sont de retour pour Noël. Au menu de ce quatrième opus : des frites bien sûr, de la sauce samouraï, quelques bières fraîches, mais aussi une pointe de magie, et une histoire à la «David contre Goliath» placée sous le signe de la guerre contre la surconsommation. Après que Jeff a démissionné de son poste de président de la République, la célèbre famille retrouve son fief natal de Bouzolles. Alors que Noël approche à grand pas, Cathy (Isabelle Nanty) n’a qu’un seul souhait : que sa sœur Maguy, également interprétée par l’actrice, se joignent à eux et que son mari Jean-Yves, campé par Michel Blanc, se réconcilie avec Jeff. Au lieu de ça, les deux hommes, fâchés depuis 10 ans pour une histoire de voiture, vont encore une fois se déclarer la guerre. Jeff veut sauver l’usine du père Noël, les petits artisans, et faire rêver les enfants en leur offrant gratuitement l’irrésistible jouet fait main «Bobo le batard». Son beau-frère, lui, patron d’une usine appartenant à une grosse société de commerce en ligne baptisée «Magazone», ne pense qu’au chiffre d’affaires. «Les gros gagnent, les petits meurent», lance-t-il. Mais la célèbre famille, aussi kitsch que soudée, est pleine de ressources et compte bien prouver le contraire. Outre les enfants joués par Sarah Stern, Pierre Lottin, et Théo Fernandez, alias «Coin-Coin», on retrouve à l’écran François Berléand, qui campe le rôle de…Pierre Noël, et fera fondre le cœur de Mamie Suze, interprétée par Claire Nadeau. Olivier Baroux signe une comédie chaleureuse, aux allures de petite fable sociale et truffée de gags hilarants.
«Les Tuche 4», d'Olivier Baroux (1h40), actuellement au cinéma.
«Mes très chers enfants», d'Alexandra Leclère
Un mensonge qui peut coûter cher. Après «Garde alternée», qui explore une certaine vision du couple, Alexandra Leclère s’attaque aux relations parents-enfants et au rapport à l’argent avec «Mes très chers enfants». Dans cette comédie, qui rappelle l’importance de conserver les liens familiaux, Josiane Balasko partage l’affiche avec sa fille, Marilou Berry, Didier Bourdon, Cédric Ben Abdallah et Joséphine de Meaux. Depuis que leurs enfants ont quitté le cocon, les retrouvailles en famille se font rare, au grand dam de Chantal et Christian, couple de parents à la retraite. Et cerise sur le gâteau, les rejetons annoncent qu’ils ne viendront pas fêter Noël avec eux. Pour appâter Sandrine et Stéphane, ils décident alors de leur faire croire qu’ils ont gagné le jackpot au Loto. Location de voitures de luxe, manteaux de fourrure, cours de golf, restaurants étoilés… Pour endosser leur faux rôle de millionnaires, ils mettent en place tous un tas de stratagèmes donnant lieu à des situations hilarantes.
«Mes très chers enfants», de Alexandra Leclère (1h35), le 15 décembre au cinéma.