Le très attendu 25e volet de la saga James Bond, «Mourir peut attendre», qui signe les adieux de Daniel Craig à 007, la comédie musicale «Tralala» des frères Larrieu, et le drame historique «Fatima»... Voici trois longs-métrages à découvrir au cinéma ce mercredi 6 octobre.
«Mourir peut attendre», de Cary Joji Fukunaga
Rarement un film n’avait aussi bien porté son nom. Après une sortie retardée d’un an et demi pour cause de pandémie, le 25e volet de la saga James Bond débarque enfin en salles. Pour la cinquième et dernière fois – et après quinze ans au service de Sa Majesté –, Daniel Craig endosse le costume de l’agent 007 dans des aventures qui s’inscrivent dans la continuité de «Spectre», sorti il y a six ans. Alors que Blofeld (Christoph Waltz), à la tête de l’organisation maléfique, a cessé de sévir, James Bond, qui a rendu son matricule, profite de la dolce vita avec Madeleine Swann (Léa Seydoux), puis d’une retraite bien méritée sous les tropiques. Elle sera cependant de courte durée. Son vieil ami de la CIA, Felix Leiter, lui demande en effet de l’aider à récupérer une arme biologique qui menace la planète, et ainsi de mettre la main sur le méchant Lyutsifer Safin (Rami Malek).
Une traque au cours de laquelle Bond va se révéler plus sensible et romantique que jamais, et verra sa virilité mise à mal avec humour par Nomi (Lashana Lynch), en héritière de MeToo et nouvelle 007, ainsi que de la désarmante James Bond girl Paloma (Ana de Armas) que l’on aurait aimé voir plus longtemps à l’écran. Si certains axes de narration et séquences diviseront les fans, «Mourir peut attendre» offre son lot de cascades et de gadgets en tout genre, à l’instar de la légendaire Aston Martin, mais aussi une bonne dose d’émotion. Reste désormais l’épineuse question de l’après-Daniel Craig, entre nouveau visage et évolution du public.
«Tralala», d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu
«Surtout, ne soyez pas vous-même.» Ce message délivré à Paris, gare Montparnasse, par une mystérieuse inconnue, hante Tralala, un chanteur des rues loufoque joué par Mathieu Amalric. Transi d’amour, ce troubadour part à sa recherche à Lourdes, ville natale des frères Larrieu, réalisateurs de ce «Tralala» aux allures de comédie musicale avec des chansons signées Philippe Katerine, Etienne Daho, Dominique A, Jeanne Cherhal et Bertrand Belin. Une sexagénaire croit voir en ce héros hors norme son fils disparu vingt ans plus tôt aux Etats-Unis. S’ensuit une aventure miraculeuse au cours de laquelle il croise Josiane Balasko, Maïwenn, Mélanie Thierry, Jalil Lespert et Denis Lavant. C’est frais, décalé, parfait en cette rentrée.
«Fatima», de Marco Pontecorvo
Il n’est pas pratiquant, mais croit en Dieu. Le réalisateur italien Marco Pontecorvo, qui a notamment travaillé sur la série culte «Game of Thrones» en tant que directeur de la photographie, s’est intéressé pour son nouveau long-métrage aux apparitions de la Vierge Marie dont ont été les témoins de jeunes bergers dans un village portugais en 1917. Lucia dos Santos et ses deux cousins, Francisco et Jacinthe Marto, se retrouvent face à une dame en blanc qui leur demandera de revenir le 13 de chaque mois pour leur confier des secrets et les appelle à prier pour la paix.
Mais la véracité de ces visions est remise en cause par de nombreux athées, dont le maire de la commune, ainsi que les autorités religieuses. Envers et contre tous, ils font front et plus de 70 000 personnes assisteront au «miracle du soleil». A travers cette production de facture classique qui met en scène Harvey Keitel, Marco Pontecorvo s’est interrogé sur «la force de la foi de ces enfants à une époque où le téléphone et les réseaux sociaux n’existaient pas, et sur notre rapport à tous à la spiritualité et aux doutes».
A voir aussi le sublime film d'animation «7 jours» du réalisateur Yuta Murano qui revient sur la rébellion d'une bande de jeunes en quête de vérité, le drame «Mon légionnaire» avec Camille Cottin et Louis Garrel, et la prestation remarquable de Zoé Adjani, nièce d'Isabelle, dans «Cigare au miel».