Avec son livre «Le petit chat est mort» (Flammarion), Xavier de Moulins remporte le prix littéraire lancé par la Fondation «30 millions d'amis».
Clôturant habituellement la saison des prix littéraires en novembre, le prix a, cette année, été rendu ce 9 février, loin des fermetures de librairies de cet automne. Le jury, dont les écrivains Teresa Cremisi, Joël Dicker, Frédéric Lenoir et Didier Decoin, de l'Académie Goncourt, a récompensé Xavier de Moulins pour son septième livre racontant l'histoire de son chat «entré dans sa vie grâce à ses filles», une rencontre qui lui «a ouvert d'autres portes» et lui « a fait changer (sa) vision des choses et transformé (son) rapport à la vie», a confié le lauréat de la 38e édition du prix lors d'une visioconférence.
Un hymne à la vie
«C'est un livre que j'aurais aimé ne pas avoir à écrire un jour car ce chat a traversé ma vie de manière un peu trop brève. J'espère que ce livre est aussi un hymne à la vie», a expliqué Xavier de Moulins lors de l'annonce du prix par visio-conférence, l'auteur avouant au passage avoir «appris à devenir sensible à la cause animale avec le temps». Teresa Cremisi «très touchée par la sobriété et la délicatesse» du récit, «écrit dans la retenue et qui peut toucher un très large public», a expliqué l'avoir choisi «car c'est un livre qui ne fait pas de phrases mais exprime une sensibilité». Très connu des téléspectateurs de M6, Xavier de Moulins n'en est pas à son coup d'essai littéraire. Déjà auteur de plusieurs romans et réunissant désormais un socle solide de fans, le journaliste et écrivain a désormais acquis une certaine reconnaissance dans le milieu des livres. En janvier 2021, il publiait son huitième roman : «Mon garçon», chez Flammarion.
Le Prix Essai pour Allain Bougrain-Dubourg
Allain Bougrain-Dubourg a reçu le Prix Essai pour son livre «On a marché sur la Terre» (éditions Les Echappés), un livre dans lequel l'auteur fait le récit de son engagement - et ses coulisses quotidiennes ! - en faveur de la protection de la nature et des animaux. Emu aux larmes, il a estimé que son livre était «un partage, une reconnaissance d'un combat». L'écrivain et journaliste Frédéric Lenoir, «sensible aux phrases des grands auteurs» de l'ouvrage, a relevé la citation de Victor Hugo à propos de la tauromachie. «Torturer un taureau pour le plaisir, pour l'amusement, c'est beaucoup plus que torturer un animal, c'est torturer une conscience», a-t-il rappelé. Didier Decoin, depuis longtemps «enthousiasmé par l'homme et le travail extraordinaire qu'il fait en faveur de la cause animale», s'est dit «passionné par ce livre extrêmement éclectique».
«Il parle de son action et chaque fois, en filigranes, on voit comme nous sommes bêtes par rapport aux bêtes!», estime-t-il. Pour l'écrivain suisse Joël Dicker, Allain Bougrain-Dubourg est «une voix importante pour la planète, il l'a rend plus bleue».