A l’occasion des 20 ans de « 99 Francs » et de ses 30 ans de publication, Frédéric Beigbeder a voulu marquer le coup. L’écrivain dévoilera en mars prochain, pour deux dates au Bataclan, un seul en scène hybride. La billetterie ouvre aujourd’hui.
Un bilan de mi-parcours. Trente ans après avoir publié son premier roman « Mémoire d’un jeune homme dérangé », sorti en 1990, l’écrivain a décidé de monter sur scène pour faire le point, à sa façon, entre bilan de vie et analyse du temps d’avant et du temps d’après. Avec ce rendez-vous qui prendra la forme d’un DJ set littéraire, donné les 11 et 12 mars au Bataclan, Frédéric Beigbeder décloisonne les genres et réunit sur scène littérature, musique, art vivant, et célébre la culture au pluriel. « Cette année, je voulais fêter mes trente ans de publication. Malheureusement, les fêtes sont interdites. Alors j’ai eu envie d’imaginer un "DJ set littéraire" dans des salles de spectacle, où je lirais des extraits de mes romans, agrémentés de musiques récapitulant les trois dernières décennies », explique-t-il dans un communiqué.
« Un florilège déconnant et un bilan de vie mélancolique »
L’occasion pour l’enfant terrible de la pub, passé par deux fois derrière la caméra pour adapter son emblématique « 99 francs » puis « L’amour dure 3 ans », de regarder dans le rétro entre humour et nostalgie du temps d’avant, mais aussi de porter un regard acéré sur le temps d’après comme le laisse entendre l’auteur de « L’homme qui pleure de rire », son dernier roman publié en début d’année. « Ce retour en arrière est à la fois un florilège déconnant et un bilan de vie mélancolique, un retour sur le monde d’avant (où l’on vivait) comparé au monde d’après (où l’on se contente de ne pas mourir), un retour sur ma jeunesse perdue, et sur un présent incompréhensible ». Un « moment de mémoire, de fête et de littérature » qu’il a voulu partager, accompagné du DJ Pone et sur une mise en scène de Jérémie Lippmann ( La Vénus à la fourrure, Rouge…), sur la scène du Batclan « où depuis le 19esiècle règne la liberté », conclut-il. Une liberté chérie par Frédéric Beigbeder.