Avec la pandémie de Covid-19, les traditionnelles Journées Européennes du Patrimoine devront s'adapter. Aux visiteurs de s'organiser les 19 et 20 septembre 2020.
En 2019, 12 millions de visiteurs s'étaient pressés pour découvrir le patrimoine français, entre monuments historiques, habitations remarquables habituellement fermées au public, institutions publiques, églises, musées... Cette année n'a pas tout à fait la même saveur, puisqu'il ne s'agira pas d'improviser ses visites, au risque de se voir refuser les entrées des lieux.
Des jauges limitées, des masques et du gel
Règles sanitaires obligent, les lieux visitables sont obligés de limiter le nombre de visiteurs autorisés à y pénétrer. C'est le cas de l'Elysée - la star annuelle de ce week-end - qui ouvre bien ses portes les 19 et 20 septembre, avec en outre, un système de réservation obligatoire. «Le nombre de visiteurs sera limité et réparti selon une logique de créneaux horaires afin de fluidifier le parcours : 5000 places disponibles sur la durée du week-end, à raison de 2500 places par jour» a expliqué un membre de l'entourage d'Emmanuel Macron au Parisien. La boutique de souvenirs remplis de mugs, de marinières et de boules à neige, sera, elle, bien toujours présente pour faire la joie des visiteurs.
L'Elysée et Matignon étant déjà complet depuis plusieurs jours, les curieux des institutions républicaines peuvent se tourner vers l'Assemblée Nationale (Palais Bourbon et hôtel de Lassay) et le Sénat qui ont prévu des créneaux d'un quart d'heure, avec des départs toutes les dix minutes à raison de groupes de 10 ou 15 personnes. Pas de réservation préalable pour le Sénat, alors que les visites de l'Assemblée Nationale se font sur inscription.
Partout, le port du masque sera bien entendu obligatoire et le gel hydroalcoolique un passage obligé. Un coût qui s'avère problématique pour certains lieux à la taille modeste. Afin de les soutenir, la Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA) s'associe avec le ministère de la Culture en fournissant gratuitement plus de 5000 litres de gel hydroalcoolique partout en France.
Des grandes villes en passe d'annulation
Pas de panique néanmoins, il n'est pour l'instant pas question d'annuler ces Journées Européennes du Patrimoine même si le maintien ou l'annulation de l'évènement se fait au cas par cas. De nombreux lieux passionnants et chargés d'Histoire tels que les coulisses de théâtre, les salons des ambassades, les lieux insolites des gares et les plus grands musées sauront accueillir les visiteurs, avec à chaque fois des conditions propres aux lieux. «Chacun fait en fonction de ses impératifs locaux», rassure la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, interrogée par Le Figaro.
Néanmoins certaines villes particulièrement surveillées par les autorités sanitaires ont dû se résoudre à annuler les événements de ce week-end : c'est le cas de Bordeaux où la prefecture a préféré annuler les festivités. Marseille pourrait suivre. Le département des Alpes Maritimes avait, lui, déjà jeté l'éponge et aucune manifestation prévue à Nice cet automne ne pourra se tenir devant le risque de seconde vague.