Une tombe datant de plus de 2.000 ans a été dévoilée vendredi par le ministère égyptien des Antiquités dans le gouvernorat de Sohag (centre), où les autorités espèrent attirer les touristes.
Pour relancer son secteur du tourisme moribond, le gouvernement égyptien dévoile régulièrement à la presse des «découvertes» archéologiques, considérées comme plus ou moins importantes par les spécialistes.
«Des archéologues ont déterré une incroyable tombe datant de l'ère ptolémaïque (323 à 30 avant J.-C.)», a indiqué le ministère dans un communiqué.
Cette tombe est située à Al-Diabat, dans la ville d'Akhmim (gouvernorat de Sohag), a-t-il précisé.
Une momie humaine et plus de 50 momies de souris, de faucons et de chats y ont été découvertes, selon le ministère.
«C'est l'une des découvertes les plus passionnantes dans cette région», s'est félicité le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, Mostafa Waziri.
Selon le ministère, la tombe appartiendrait à un haut responsable de l'époque. La momie de sa femme n'a pas été retrouvée.
Le ministère a ajouté que l'événement de vendredi était destiné à «attirer l'attention du monde sur la civilisation et les antiquités de l'Egypte».
Selon lui, Sohag est «l'une des villes les plus riches d'Egypte historiquement». Il s'est notamment félicité de l'ouverture d'un musée dans la ville en 2018.
Les autorités ont considérablement renforcé leur communication autour des découvertes archéologiques mais le pays a souvent été accusé de négligence et d'un manque de rigueur scientifique.
Les sites archéologiques constituent pour l'Egypte un argument majeur face à la concurrence d'autres destinations touristiques.
L'instabilité politique et les attentats ont porté un coup dur au tourisme dans le pays depuis la révolution de 2011. Le secteur a toutefois connu une relative amélioration ces dernières années.