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Jennifer Connelly : "Darren fait toujours voler en éclats les attentes du public"

Jennifer Connelly, dans "Noé", le nouveau film de Darren Aronofsky. Jennifer Connelly, dans "Noé", le nouveau film de Darren Aronofsky.[Niko Tavernise/ Paramount]

Après « Requiem for a Dream », Jennifer Connelly retrouve le réalisateur Darren Aronofsky pour « Noé ». Premier blockbuster du réalisateur de « Black Swan », ce nouveau long métrage porte à l’écran l’épisode biblique du Déluge et la mission de Noé de bâtir une arche pour sauver les animaux. L’actrice, qui interprète Naameh, la femme de Noé, a partagé avec Direct Matin les coulisses d’un tournage grandiose.

 

Etiez-vous enthousiaste à l’idée de retrouver Darren Aronofsky après « Requiem for a dream » ?

Darren est un grand réalisateur. J’ai beaucoup de respect pour lui. On ne s’était pas vu depuis longtemps quand il m’a appelé pour me parler du projet. Il m’a envoyé le scénario et j’ai pu me faire une idée de l’histoire telle qu’il l’envisageait. Cette histoire est une formidable combinaison de divers éléments. Je connaissais l’intérêt que Darren lui portait depuis plusieurs années. Je savais qu’il allait en faire quelque chose de complexe et d’intéressant. C’était une formidable opportunité de retravailler avec lui.

 

La femme de Noé n’est que très rapidement évoquée dans l’épisode biblique. Quelles recherches avez-vous faites pour vous préparer au rôle ?

On sait que Noé avait une femme et qu’il l’a emmenée dans l’arche. Mais on ne connaît pas son nom, ni grand-chose de plus. J’avais le scénario écrit par Darren et Ari Handel et j’ai commencé à rassembler des idées. J’ai réfléchi à ce que pouvait être son quotidien, quel genre de vie elle pouvait mener. J’ai lu différents textes. La Bible bien sûr mais aussi les Proverbes. L’un d’eux parle d’une femme vertueuse, d’une grande force physique. Darren avait mentionné sa force dans le scénario. J’ai pensé aussi qu’il était important qu’on ressente la foi et la dévotion qu’elle éprouve pour Noé. Mais ce qui la caractérise sans doute le plus, c’est que c’est une mère. Elle est véritablement définie par son amour maternel.

 

Vous aviez joué avec Russell Crowe dans « Un homme d’exception ». En quoi cette première expérience vous a-t-elle aidé sur ce tournage ?

C’est agréable d’avoir un tel confort avec un autre acteur. On se connaît déjà, donc on peut se mettre à travailler tout de suite. Russell est généreux avec ses partenaires. Il les soutient. Beaucoup de très bons acteurs sont concentrés sur leur travail, leur scène... Mais Russell ne travaille pas de cette façon. Il est accessible et connecté. J’aime beaucoup travailler avec lui.

 

Quel genre de réalisateur Darren Aronofsky est-il ? Plutôt rigide ou ouvert aux suggestions ?  

Les deux. Il regarde ce qui se passe durant la scène et il s’adapte. Il est dur, mais en même temps il sait intégrer de nouvelles idées. Il poursuit jusqu’à être satisfait du résultat. J’aime bien cette façon de travailler. Je suis heureuse quand je tourne avec des réalisateurs exigeants. Ce sont de bonnes expériences.  

 

Le tournage a-t-il été difficile ?

Le tournage a été long. Environ trois mois et demi. Et on a eu beaucoup de mauvais temps. Aux moments les plus dures, je me disais que cela apportait quelque chose de plus au film, que la mauvaise météo qu’on a eue en Islande fournissait une texture, un supplément de dimension dramatique. Il nous a fallu beaucoup d’endurance mais en même temps, ça a été un privilège d’avoir autant de temps pour tourner.  

 

Darren Aronofsky a fait bâtir une véritable arche de façon à vous faire jouer dans un vrai décor plutôt que devant un fond vert.

C’était grandiose. L’Arche, les objets… On a vraiment pu se faire une idée de ce que ça pouvait donner. Et c’était bien plus facile ainsi que d’avoir à tout imaginer. Une incroyable attention a été apportée à chaque détail du film. L’équipe était incroyable.

 

Les animaux ?

Les séquences où les animaux entrent dans l’Arche ont été faites en numérique après le tournage. Mais à l’intérieur, où les animaux sont assoupis, ce sont des modèles construits spécialement pour le film. Ils étaient incroyables, beaux, étranges, très réalistes.

 

Darren Aronofsky a-t-il évoqué le fait que le film puisse susciter de vives réactions ?

Ce n’était pas inattendu. Je pense que Darren et le studio avaient anticipé ces réactions parce qu’ils savaient que certains pays arabes interdisent de mettre en scène une représentation des prophètes. Aux Etats-Unis, certaines institutions chrétiennes ont spéculé quant au contenu du film avant de l’avoir vu. Finalement, les gens se sont aperçus que le film reflétait les valeurs et les idées qui étaient importantes pour eux. De mon côté, je savais que Darren serait très attentif à rester fidèle à l’esprit de la Bible.

 

Quelle a été votre réaction quand vous avez vu le film ?

Darren fait toujours voler en éclats les attentes du public. Certaines séquences m’ont littéralement époustouflée. L’épisode de la Création et celui où le Créateur communique avec Noé, quand il est sous l’eau et qu’il voit toutes ces choses qui l’entourent, les végétaux, les animaux… Ces images sont vraiment puissantes et impressionnantes.  

Noé, de Darren Aronofsky, avec Russell Crowe, Jennifer Connelly, Anthony Hopkins et Emma Watson. En salles.

 

La bande-annonce de Noé :

 

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