Narbonne, ville natale de Charles Trenet, a résonné samedi après-midi des chansons du "fou chantant" à l'occasion du centenaire de l'artiste, ce 18 mai, a constaté un correspondant de l'AFP.
Un peu partout en ville, devant la mairie, la médiathèque, les jardins de l'archevêché, au bord du canal, des groupes de musiciens locaux ont organisé des mini-récitals des oeuvres de Trenet, attirant des centaines de spectateurs.
"La mer", "Y a de la joie", "Je chante" ou "l'âme des poètes", dont le succès a survécu à l'auteur, mort il y a douze ans, ont aussi été revisités par les élèves du conservatoire du grand Narbonne, dans la maison même où Charles Trenet vit le jour, non loin de la sortie nord-ouest de la ville.
Chaque classe y a rendu hommage à l'enfant du pays avec son propre instrument, à l'accordéon, en formation de musique de chambre, ou encore à la flûte.
Hip hop et zumba ont aussi été mis à contribution devant la médiathèque pour servir Trenet, un clin d'oeil qui aurait sans doute séduit l'homme qui avait révolutionné la chanson française en brisant les codes du vieux music-hall d'avant-guerre.
C'est à la cathédrale de Narbonne Saint-Just Saint-Pasteur que l'hommage a été le plus spectaculaire, avec un concert Trenet aux grandes orgues, en présence du maire, Jacques Bascou (PS).
Dans une cathédrale pleine à craquer, l'organiste lyonnais Frédéric Lamantia a ouvert le concert à 17h00 par "Boum, quand notre coeur fait boum...", avant d'enchaîner une quinzaine de titres de Trenet, transcrits pour orgue.
Par respect pour le lieu de culte, le public devait réserver ses applaudissements pour la toute fin du concert.
L'initiative de ce concert Trenet, avait été contestée, car trop profane pour la cathédrale au yeux de certains catholiques radicaux, notamment sur le site Riposte catholique.