Il n'y aura pas de statues grecques à l'exposition sur l'histoire des Jeux Olympiques à Doha (Qatar). Les autorités locales voulaient dissimuler le sexe des athlètes sculptés. Le ministère grec de la Culture a refusé et a rapatrié les oeuvres scandaleuses.
"Couvrez ce sexe que je ne saurais voir !" La volonté des autorités qataries de dissimuler le pénis de deux statues antiques représentant des athlètes grecs, évoque la célèbre réplique du Tartuffe de Molière.
Les deux oeuvres incriminées, dont la plus ancienne date du 6e siècle avant Jésus-Christ devaient figurer dans le parcours de l'exposition "Olympics, past and present" inaugurée le 28 mars et qui doit se tenir jusqu'au 30 juin à Doha, capitale du Qatar.
Le Qatar, gros investisseur en Grèce
Mais lorsque Costas Tzavaras, ministre grec des Affaires étrangères, a appris la décision des autorités locales d'imposer un cache-sexe à ces deux sculptures, sa décision a été immédiate : le rapatriement sans délai des athlètes dans leur patrie d'origine.
Une décision qui pourrait avoir des conséquences au-delà du champ culturel, le Qatar étant un investisseur de poids dans une Grèce ravagée par la crise financière.