C’est aujourd’hui que commence la Fiac 2012. Si le Grand Palais reste le lieu emblématique de la Foire internationale d’art contemporain, la volonté d’exposer dans des lieux publics extérieurs se confirme depuis quelques années.
Déjà sept ans que le jardin des Tuileries (Paris 1er) présente installations, sculptures et performances. Face au succès, il a été rejoint en 2011 par le jardin des Plantes (Paris 5e), et cette année par l’esplanade des Invalides (Paris 7e) et la place Vendôme (Paris 1er).
Difficile de trouver plus bel écrin que cette dernière pour accueillir les trois sculptures monumentales de l’Espagnol Jaume Plensa. Deux de ses créations, Yorkshire Soul II, un personnage juché sur une pierre, et Irma’s White Head, constituée de lettres et de chiffres, feront face à Istanbul Blues, une œuvre de 6 m de haut représentant un personnage composé de notes de musique.
Quelques pas plus loin, aux Tuileries, parmi la vingtaine de projets disséminés dans le jardin, on remarque la Meurtrière de Nicolas Milhé, faite de miroir et de béton. Cette œuvre renvoie à la fonction première des anciennes fortifications du Louvre : voir sans être vu.
Côté rive gauche, l’esplanade des Invalides (Paris 7e) accueille Sacrilège, une œuvre imposante, avec une circonférence de 120 m. En reconstituant le temple mégalithique de Stonehenge (Royaume-Uni) dans une version gonflable accessible à tous, l’Anglais Jeremy Deller pose la question de la sacralité des lieux. Une œuvre aussi ludique que participative.
Un parcours singulier
Pour la deuxième année, le jardin des Plantes voit grand avec vingt-huit œuvres. David Nash y présente Three Humps, un bronze original en trois parties réalisé d’après une matrice en bois brûlé, sa matière de prédilection, tandis que Lionel Sabatté a choisi de montrer son Crocodile en pièces long de 3 m et entièrement fait de pièces de monnaie.
Aussi instructif que ludique, ce parcours mêlant art et patrimoine permet de découvrir la ville sous un angle nouveau. Un rendez-vous grandeur nature à ne manquer sous aucun prétexte.
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