Marie Claude Pietragalla met à nouveau en scène son compagnon Julien Derouault. Danseur accompli, ce dernier a en effet eu l’idée originale de porter sur scène la poésie de Louis Aragon, mais pas n’importe comment. Chorégraphié par la danseuse étoile, cela donne une hallucination scénique, un concert incarné et vivant pour un danseur et trois jeunes musiciens déjantés : Les Diables Verts.
Objet scénique non identifié
Dans une ambiance électro hip-hop, un brin circassien et gothique dans les costumes, Julien Derouault arpente la scène. Déclamant La nuit des jeunes gens, tiré du recueil Les poètes, d’Aragon, il danse, se contorsionne, reprenant à son compte des mouvements de danse urbaine. Entouré de ses complices Thomas et David Enhco au piano et à la trompette et Malik Berki aux platines, le spectacle dérive rapidement vers des contrées inconnues. Une petite merveille d’originalité.
Musique live
Sur cette bande-son délirante, les références se multiplient pour un voyage au cœur de la création : rythmique électro enflammée, session jazz proche des club new-yorkais et musique expérimentale mêlant claquettes, street danse, film muet, burlesque et slam. Une expérience diablement envoûtante, quasi initiatique à la transe.